« C’est une putain de honte » : José Mourinho s’en prend à l’arbitre après la finale perdue de Ligue Europa

Le coach de l’AS Roma, dépité par la défaite de son équipe en finale de la Ligue Europa face à Séville mercredi soir, a vertement critiqué l’arbitre de la rencontre à l’issue d’une soirée riche en émotions.

José Mourinho lors de la finale de Ligue Europa. Icon Sport
José Mourinho lors de la finale de Ligue Europa. Icon Sport

    Battu par Séville (1-1 a.p., 1-4 t.a.b.), mercredi soir, en finale de la Ligue Europa, l’entraîneur de l’AS Roma a vu son incroyable invincibilité (5 finales européennes, 5 victoires) s’arrêter brutalement. Il est passé par toute une palette d’émotions au fil d’une soirée renversante. Quelques instants à peine après la remise des médailles pour les vaincus, l’entraîneur romain a d’abord retiré sa médaille de son cou et s’est dirigé vers les tribunes pour remettre la breloque à un jeune supporter de l’AS Roma. Provoquant la surprise du public mais surtout la joie du « bambino ». Puis « The Special One » est sorti du stade, de l’arène tel un empereur romain.

    S’il n’est pas revenu sur ce « cadeau » en conférence de presse, Mourinho a été plus loquace sur son avenir. Celui qui restait sur 5 finales remportées en coupes d’Europe (deux Ligues des champions avec Porto (2004) puis l’Inter Milan (2010), deux Ligues Europa sur le banc de Porto (2003) et de Manchester United (2017) et la Ligue Europa Conférence gagnée l’an dernier avec Rome) a assuré qu’il était prêt à rester sur le banc de Rome… mais pas à n’importe quelles conditions.

    « Je veux rester mais mes joueurs méritent plus, je mérite plus. Je ne veux pas me battre plus pour ça. J’en ai marre d’être entraîneur, communicant, le porte-parole du club », a-t-il déclaré avant d’ajouter vouloir « rester, mais dans de meilleures conditions pour pouvoir donner le meilleur de moi-même ».

    « Avoir un arbitrage comme ça dans une finale européenne, c’est vraiment dur »

    À 60 ans, Mourinho reste un coach emblématique, réputé et demandé. Son nom circule à travers l’Europe. « Ce n’est pas le sujet ce soir… Ce qui importe, c’est l’équipe », a poursuivi l’intéressé. « La saison prochaine on ne jouera pas la Ligue des champions, c’est peut-être mieux, c’est paradoxal, mais on n’est pas prêt pour la Ligue des champions. Il nous reste à nous qualifier pour une compétition européenne, comme la Ligue Europa. » La Roma pointe, avant l’ultime journée dimanche, à la sixième place de la Serie A, avec un point de moins que l’Atalanta (5e) et un de plus que la Juventus (7e).

    Le « Mou » a assuré n’avoir « jamais été aussi fier que ce soir ». « « J’avais dit avant la finale que ce serait la coupe ou qu’on serait mort. Et bien, on est mort maintenant, physiquement, mentalement aussi, c’était un match éprouvant, de haut niveau, très compétitif et très intense. Vous pouvez perdre un match, mais jamais votre professionnalisme. J’ai gagné cinq finales et perdu celle-ci, mais je n’ai jamais été aussi fier que ce soir. Les gars ont tout donné », a-t-il expliqué… avant de pointer du doigt l’arbitrage « injuste » de la rencontre.

    « C’était un match très dur, très haute intensité de compétitivité, où la pression se fait sentir face à une équipe qui a plus de solutions que nous, mais je dois défendre mes garçons et avoir un arbitrage comme ça dans une finale européenne, c’est vraiment dur. » Il lui reproche notamment de ne pas avoir accordé un deuxième carton jaune à Lamela et de ne pas avoir signalé un pénalty pour son équipe à la suite d’une faute de main de Fernando.

    « On espère que (Athony) Taylor, qui est un grand arbitre, ne fera que la Ligue des champions et qu’il fera des conneries comme aujourd’hui uniquement en Ligue des champions et pas en Ligue Europa, parce que nous, en Ligue Europa, nous sommes plus humbles. »

    En fin de soirée, dans les entrailles de la Puskas Aréna de Budapest, José Mourinho a poursuivi son show contre Taylor. Sur les vidéos qui ont depuis fait le bonheur des réseaux sociaux, on entend Mourinho dire « It’s a fucking disgrace » ( « c’est une putain de honte » en français dans le texte).