Dominici, reconversion réussie

Dominici, reconversion réussie

    Longtemps maillot jaune, le Stade Français a viré en deuxième position à la trêve, derrière Toulouse. Le mérite en revient notamment à un « trinôme d'entraîneurs qui fonctionne bien », avance Sylvain Marconnet. Au nouveau venu australien Ewen McKenzie, bien sûr, à l'ancien dans la maison Fabrice Landreau mais aussi au petit dernier Christophe Dominici. « C'est bien d'avoir une mémoire dans le club, se félicite Max Guazzini, le président, à son sujet. Les anciens perpétuent l'esprit du club. Christophe est vraiment très investi. »

    A la mi-parcours, le Varois enchante tout le monde. « Il est nickel, reconnaît Pierre Rabadan. Il connaît l'importance de la communication, fait passer ses idées et échange beaucoup. C'est la première qualité d'un entraîneur. »

    Lionel Beauxis estime que Dominici est « encore joueur dans sa tête, toujours aussi passionné mais complètement ancré dans son poste d'entraîneur ». Stéphane Glas, son vieux complice, assure qu'« il n'a pas changé. Nos rapports sont les mêmes. C'est notre pote. Il a mis le costume de coach et il est heureux ». Avec son franc-parler, Glas n'hésite pas, lors des jeux à l'entraînement, à le traiter « d'escroc » quand il accorde un essai entaché d'un en-avant.

    « Je dure parce que je gagne »

    Quant à Jeannot, son père, il avoue sa surprise : « Je connaissais le côté perfectionniste de mon fils, mais il m'éblouit encore. Il est sans cesse à l'écoute des joueurs. Il soigne l'aspect psychologique, ce dont les joueurs ont besoin et dont il a manqué durant sa carrière. » Pour sa part, Marconnet, chambreur, admet qu'« il a un peu évolué. Domi ponctuel ? C'est le monde à l'envers. Maintenant, il arrive le premier à l'entraînement et part deux heures après tout le monde. Dans son travail, il met beaucoup de rigueur et de passion. Comme joueur, il a beaucoup amené, j'espère qu'en tant qu'entraîneur il aura un palmarès aussi fourni. » Face à ce concert de louanges, Dominici calme le jeu : « Comme ailleurs, les entraîneurs sont tributaires des joueurs. Ils ne sont qu'un petit maillon, même s'il est important. » Pour avancer, il a fait sienne la formule de Guy Novès : « Je dure parce que je gagne. »