Fillol dévoile les dessous du derby

Fillol dévoile les dessous du derby

    Jamais, dans l'histoire du Top 14, le Racing et le Stade Français ne se sont croisés. Samedi à Colombes (14 h 30), quelques heures avant France - Samoa, les deux clubs phares de la région parisienne vont en découdre pour une question de suprématie. Demi de mêlée du Stade Français pendant cinq ans, Jérôme Fillol (31 ans) a rejoint le Racing depuis deux saisons. Remis d'un problème à un genou, il postule à une place de titulaire. « Mais je ne me fais pas trop d'illusions, confie-t-il. Mathieu (Lorée) a multiplié les bonnes performances. » Fillol nous éclaire sur le derby.

    « Au Stade, je n'ai que des amis » Si le Stade toulousain, de 1999 à 2002, a lancé sa carrière, Fillol admet que c'est à Paris qu'il a explosé. « Si je ne joue pas, j'aurai un pincement au coeur. J'ai vécu des moments tellement forts au Stade Français. Ce club a terriblement compté dans ma construction d'homme et de joueur. Au Stade, je n'ai que des amis. Avec eux, on peut ne pas se voir pendant deux ans, quand on se croise dans la rue, on a l'impression qu'on s'est quittés dix minutes avant. »

    « On peut échanger quelques gifles ». La pression monte lentement. « J'ai croisé Julien (Arias) et Guillaume (Boussès), on s'est branchés gentiment. Avec Pierre (Rabadan), on a mangé ensemble et joué au poker comme d'habitude. On n'a pas évoqué le match. Sur le terrain, ce sera différent, on pourra échanger quelques gifles », prévient-il.

    « S'imposer sur nos terres ». Même s'il parle du Stade Français avec un profond respect, Fillol annonce la couleur : « On se fera la bise avant, mais après, on veut s'imposer sur nos terres. On est à un tournant. Si on l'emporte, on prendra un ascendant psychologique. On sera regardés différemment. Ã?a permettrait au Racing de s'installer un peu plus dans la hiérarchie parisienne. »

    « On évolue dans le confort ». Passé de Jean-Bouin à la Croix-de-Berny (Antony), Fillol mesure le contraste. « Le Racing a la chance de vivre en dehors de Paris. Nous avons des structures exceptionnelles. On a tout sur place, on évolue dans le confort. Yann, notre intendant, nous prépare le petit déjeuner, les repas, la collation. Au Stade, nous étions des nomades. A une heure de l'entraînement, tu recevais un SMS pour te dire sur quel terrain aller. C'était un jeu de piste permanent, mais aussi une force. »