Granville sort la tête haute

Pour le Petit Poucet normand, l'aventure s'est terminée hier au stade Michel-d'Ornano de Caen. L'OM, sérieux, était un peu trop fort.

Stade Michel d’Ornano (Caen), hier soir. Batshuayi, l’attaquant de l’OM, a inscrit l’unique but de la rencontre face à des joueurs de Granville accrocheurs.
Stade Michel d’Ornano (Caen), hier soir. Batshuayi, l’attaquant de l’OM, a inscrit l’unique but de la rencontre face à des joueurs de Granville accrocheurs.
(Photopq/« Ouset-France »)

    Marseille peut entrevoir le Stade de France pour une finale de Coupe de France, un stade qu'il n'a plus atteint dans cette épreuve depuis 2007. Il devra encore éliminer en demi-finales Sochaux, la terreur dans la compétition, avec déjà trois équipes de Ligue 1 mises au tapis. Un clasico en finale serait alors possible si le PSG venait à se qualifier à Lorient. « La Coupe de France, on la veut, souffle Benjamin Mendy. Granville a réalisé un très bon match. Il s'est donné à 200 %. On a fait le boulot, en mettant une de nos occasions. » L'OM, toujours en course pour les places européennes en championnat, s'est donc défait de l'autre surprise de la Coupe, dans le stade Michel-d'Ornano de Caen qui n'a jamais paru trop grand pour les amateurs. Mais l'équipe de CFA 2, avec moins de moyens que Sochaux, aura eu davantage de mérite et laissera une trace dans cette édition 2016.

    Tout le monde a aimé Granville, soutenu par une enceinte pleine et joyeuse ! Tout le monde, sauf les hommes de Michel, peut-être. Ils se sont longtemps désespérés des parades du gardien des amateurs, Jérémy Aymes, la doublure de Clément Daoudou, agressé après la qualification en quarts. Devant Thauvin en première période, ou Nkoudou après la pause, Aymes, rapide dans ses sorties, d'une envergure impressionnante, a tout sauvé, tout repoussé, jusqu'à dégoûter les Olympiens.

    Panique et fébrilité

    Mais, à la 50e minute, le centre précis de Mendy au premier poteau pour Batshuayi l'obligera à céder logiquement. L'attaquant phocéen, de près et en force, place alors un plat du pied impossible à stopper. Le second but ne viendra jamais, laissant Mandanda et ses coéquipiers sous la menace et une possible prolongation qui aurait fait tache dans le décor.

    Pas groggys, les représentants de la Manche vont même connaître un temps fort à l'heure de jeu, et l'étirer jusqu'au bout. Le temps de s'apercevoir que Rekik et Rolando, la charnière centrale, ne dégagent toujours pas une assurance tous risques. Devant, malgré un manque de réalisme, les Marseillais restent dangereux, intéressants. Derrière, inquiétants, avec des relances ratées, un déchet technique important, de la panique, de la fébrilité.

    Marius Musina, le défenseur roumain, aurait même pu marquer sur corner (75e) mais sa tête renversée passe au-dessus. Pour l'OM, le défi consiste désormais à s'imposer à domicile, une donnée qui lui manque depuis le 13 septembre dernier. Dimanche, il reçoit le Toulouse du nouveau coach Pascal Dupraz, calé à la 19e place. Porté par son élan d'une demi-finale de Coupe de France, le club sudiste espère en finir avec cette plaisanterie.

    Granville 0
    Marseille 1

    Spectateurs : 20 000.
    Arbitre : M. Schneider.
    But : Batshuayi (50e).
    Avertissements. Granville : Peron (90 e). Marseille : Barrada (83e).
    Granville : Aymes - Behma, Lemonnier, Musina (Cols, 87e), Mghinia - Jouan (cap.) - Théault (Lambard, 66e), Peron, Untereiner (Coutant, 66e), Jegu - Vauvy. Entr. : Gallon.
    Marseille : Mandanda (cap.) - Manquillo, Rolando, Rekik, Mendy (De Ceglie, 84e) - Alessandrini, Isla, Barrada - Nkoudou (Cabella, 70e), Batshuayi, Thauvin (Fletcher, 75e). Entr. : Michel.