Ligue 2 : pourquoi Ménez est revenu dans le coup

Sorti de la zone rouge, le Paris FC pourra compter ce vendredi sur le retour en forme de Jérémy Ménez en déplacement à Clermont, invaincu depuis douze matchs.

 Jérémy Ménez est impliqué sur les cinq des six derniers buts du Paris FC.
Jérémy Ménez est impliqué sur les cinq des six derniers buts du Paris FC. LP/Icon Sport/Pierre Costabadie

    En cette semaine de vacances scolaires, Jérémy Ménez est venu accompagné de ses deux enfants, Maëlla et Menzo, au centre d'entraînement du Paris FC. L'homme est épanoui, le footballeur en train de renaître. Après une première partie de saison où il a été loin de répondre aux attentes placées en lui, l'ex-international de 32 ans l'avait d'ailleurs annoncé : « vous allez voir le vrai Jérémy Ménez… » Il a tenu parole.

    L'attaquant est impliqué sur les cinq des six derniers buts de son équipe (4 réalisations, 1 passe décisive). Au-delà de cette efficacité, ses stats individuelles en 2020 (60 ballons joués par match contre 47 en 2019, plus de 5 ballons récupérés par match contre 2 l'année dernière…) témoignent d'une implication grandissante.

    Il est mieux physiquement

    L'ancien joueur du PSG arrive désormais à enchaîner les efforts. On le voit défendre davantage et effectuer plus de courses. Le résultat d'une remise à niveau physique. « Quand j'ai signé ici (26 septembre), je savais au départ que ce ne serait pas évident, avance-t-il. Je suis resté une longue période sans jouer, presque un an après ma rupture des ligaments croisés (du genou gauche en juillet 2018) au Mexique, il me fallait du temps pour revenir. Je me sens mieux physiquement et ça se voit. »

    Il est plus à l'aise en pointe

    Visiblement, René Girard a trouvé son bon positionnement sur le terrain. À chaque fois que Ménez a été aligné en pointe, il a marqué, y compris contre Saint-Etienne en 16es de finale de la Coupe de France (2-3). Il a aussi trouvé une complicité technique avec Jonathan Pitroipa ou Vincent Koziello. « Mon replacement devant a été important, admet-il. C'est un poste que j'aime beaucoup. Je me sens plus libre, je peux décrocher, aller dans la profondeur. C'est souvent en étant aligné devant que je me suis éclaté et j'ai performé. »

    Il a une complicité avec Girard

    À son arrivée début janvier, René Girard, successeur de Mécha Bazdarevic, avait prévenu qu'il ne lui ferait « aucun cadeau ». Depuis, les deux hommes échangent beaucoup. « On se connaît depuis très longtemps, il sait comment me prendre », précise Ménez. Girard l'avait dirigé en équipe de France espoirs. « C'était avec la fameuse génération Benzema, Ben Arfa, Nasri, explique le coach du PFC. Jérémy est un garçon à qui on a collé une étiquette qui laisse transparaître un peu de je-m'en-foutisme mais ce n'est pas le cas. Il a juste besoin d'être compris et aimé. Là, je vois qu'il va bien car il s'implique complètement. Il parle en match, à la mi-temps, à l'entraînement. Il s'exprime alors qu'il a plutôt tendance à se refermer quand ça ne va pas. Il est bien dans sa peau et nous le rend bien. Avec son talent, il est capable de nous emmener encore plus haut. »

    Il a changé de numéro

    Ça relève plus du symbole et de l'anecdote. Mais le réveil de Ménez coïncide également avec son changement de numéro. Depuis trois matchs, il a troqué le 39 pour le 7 laissé libre après le départ de l'attaquant Oussama Abdeldjelil à Cholet (National) fin janvier. L'ancien atout offensif de Sochaux a inscrit déjà 4 buts avec ce numéro qu'il a souvent porté dans sa carrière.