« Ils étaient imprenables »

FRANÃ?OIS TRINH-DUC , ouvreur du XV de France

« Ils étaient imprenables »

    François TRINH-DUC, le jeune ouvreur du Quinze de France, a souffert hier de la comparaison avec son vis-à-vis Dan Carter. Il revient sur une soirée ratée.

    Comment expliquer un tel naufrage ?

    François Trinh-Duc. On leur laisse trop de ballons de récupération, et à chaque fois, ils nous mettent une percée de 50 m ou un essai. Ils ont bénéficié de toutes nos petites erreurs. Il va falloir être plus efficaces et plus pointilleux à l'avenir sur nos lancements de jeu, et enfin arriver à enchaîner. Ils nous ont bien aspirés autour des rucks, à chaque fois qu'ils écartaient le ballon, ils étaient en surnombre. Ils ont constamment avancé, c'était plus facile pour dérouler leur jeu, et nous, on a peiné pour défendre. On n'a pas réussi à gagner le combat, on n'était sans cesse en train de buter sur un mur.

    Pensez-vous encore pouvoir battre les Blacks à la Coupe du monde, chez eux, en 2011 ?

    Quand ils jouent comme ça, ils sont imprenables... En avançant, ils déroulent leur jeu, ils sont presque impossibles à arrêter. Mais ils ne sont pas imbattables dans l'absolu, ce ne sont pas des extraterrestres. Si on avait pris une branlée en étant au maximum de nos possibilités, on pourrait déprimer. Mais on sait qu'on a une vraie marge de progression. On est perfectibles, et en soi, c'est encourageant.

    Un mot sur Dan Carter ?

    Il a fait un très bon match, avec une équipe qui joue sans cesse en avançant, c'est plus facile à ce poste-là. C'est vraiment le joueur parfait, il l'a encore montré contre nous, il jouait tout le temps dans mes intervalles.

    Cette défaite gâche-t-elle votre tournée ?

    Ã?a ne remet rien en cause, même si on est terriblement frustrés, on n'a pas réussi à passer un cap, dominer Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande dans la foulée. C'est rageant de finir sur cette note-là, on voulait vraiment réaliser une belle série de trois victoires. On a fait deux bons matchs, on a réussi à battre l'Afrique du Sud à son propre jeu, alors que beaucoup de gens nous voyaient perdre contre les champions du monde. On n'a pas laissé respirer les Samoa. Cette défaite ne remet pas en cause tout ce travail. Il ne faut pas tirer de conclusions hâtives.

    Quel bilan tirez-vous de votre prestation ?

    Mon autocritique, je la ferai avec le coach, à froid. J'ai été contré au début du match, mais je n'ai pas gambergé, il n'y a pas eu de conséquences directes.