« Je suis loin d'être finie »

MURIEL HURTIS, tenante du titre sur 200 m

« Je suis loin d'être finie »

    Comme Christine Arron (100 m) et Eunice Barber (longueur), Muriel Hurtis n'a toujours pas réalisé les minima pour les Mondiaux de Berlin (du 15 au 23 août). A 30 ans, elle joue gros lors des Championnats de France qui débutent aujourd'hui à Angers (Maine-et-Loire).

    Faut-il s'inquiéter que vous n'ayez toujours pas réussi les minima sur 200 m (23'') ?

    Muriel Hurtis. C'est la deuxième fois de ma carrière que cela m'arrive. J'ai changé d'entraîneur en mars (NDLR : Renaud Longuèvre a remplacé Jacques Piasenta). Ce ne sont pas les mêmes méthodes et il faut s'adapter. Mais mes 23''14 réalisées à Heusden-Zolder (Pays-Bas) le 18 juillet, il est vrai avec un vent favorable, me poussent à espérer.

    N'avez-vous jamais songé à arrêter votre carrière ?

    Je ne vois pas pourquoi. Il y a des hauts et des bas. Je suis loin d'être finie même si je suis en équipe de France depuis 1998. J'y crois encore. Je ne me contenterai pas d'être sélectionnée pour le relais 4 x 100 m.

    Comment expliquez-vous alors vos médiocres performances jusque-là ?

    En mars et avril, Renaud Longuèvre me coachait à distance puisque j'habitais encore à La Seyne-sur-Mer. Ce n'est pas mon truc. Mon fils et mon mari sont toujours dans le Sud. Je suis logée à Charenton en attendant de m'installer dans l'Oise avec ma famille. Cela fait beaucoup de changements pour réussir à revenir au premier plan.