Le PSG n'en a pas fini avec les turbulences

Le PSG n'en a pas fini avec les turbulences

    Antoine Kombouaré était tout près de Paris hier. L'entraîneur de Valenciennes disputait une rencontre avec le Variétés Club de France à Roissy, à quelques kilomètres de la capitale et de son Parc des Princes où il est en passe d'officier la saison prochaine. En contact avancé avec le PSG pour remplacer Paul Le Guen, le coach nordiste compte les jours avant l'officialisation de sa venue à Paris. Celle-ci pourrait être effective au lendemain voire au surlendemain de la rencontre Valenciennes - PSG de samedi prochain. « Après VA - PSG, il faudra prendre une décision très rapidement, insistait hier le président Francis Decourrière, actuellement dans le sud de la France. Ce n'est pas une discussion qui va durer quinze jours, cela peut se régler assez vite. »

    La transaction devrait finalement tourner autour de 2 Mâ?¬, le montant de l'indemnité que Paris devra verser au club nordiste. Selon nos informations, les deux présidents auraient prévu de se reparler dans les prochains jours. Mais rien ne sera officiel avant la fin de la semaine. Toujours traumatisés par les conséquences de l'affaire de corruption VA - OM en 1993, Valenciennes ne veut plus prêter le flanc à la suspicion. Aussi, quand il y a deux semaines, Sébastien Bazin a fait part de son intérêt pour Kombouaré aux dirigeants nordistes, ceux-ci lui ont ouvert la porte. Mais ils lui ont spécifié que l'affaire ne pourrait se conclure avant la rencontre entre les deux équipes, ce samedi 23 mai.

    Des dirigeants face à leurs responsabilités

    Ce timing, censé sauver les apparences et rassurer les adversaires directs de Paris, ne fait pourtant pas les affaires du club de la capitale. Car, aujourd'hui, le PSG se retrouve nanti d'un nouvel entraîneur qui ne peut pas dire son nom, même si tout le monde le connaît. Samedi soir, après la défaite face à Auxerre (1-2), Paul Le Guen s'est chargé de faire passer un message à ses dirigeants. En soulignant avec insistance que ses joueurs étaient « perturbés » et qu'il notait une certaine « dispersion », l'entraîneur breton a voulu placer ses dirigeants Sébastien Bazin en tête devant leurs responsabilités. En clair, le tempo de l'annonce de son successeur ne peut souffrir une si longue attente.

    Là où l'OM a mis une semaine pour valider l'arrivée de Deschamps après l'officialisation du départ de Gerets, Paris laisse planer l'incertitude depuis maintenant quinze jours. Et la période de turbulence devrait encore se poursuivre toute cette semaine. Le risque, selon Le Guen, serait de voir son équipe se « désunir » encore plus. En interne, il semble en effet que certains joueurs aient de plus en plus de mal à cohabiter. Les erreurs inhabituelles constatées face à Auxerre ne seraient donc pas le simple fruit du hasard, mais plus sûrement la résultante d'une cohésion mise à mal par les derniers événements.