Les Lyonnais chaudement reçusâ?¦

L'amitié entre Marseille et Lyon se sera limitée à une poignée de mains. Celles de Sylvain Wiltord, ex- Gones, allant saluer quelques anciens coéquipiers. Hatem Ben Arfa, autre élément marseillais ayant connu les bords de Saône, est resté confiné dans sa partie de terrain. Peut-être a-t-il retrouvé quelques camarades auparavant, près des vestiaires ? Sur la pelouse en tout cas, aucun signe ostensible de rapprochement. Ce n'était pas le soir.

Les Marseillais ont réservé un accueil dont ils ont le secret au septuple champion de France. Commencée tôt dans l'après-midi, la lente procession des supporteurs vers le Vélodrome a eu le malheur de croiser le bus des hommes de Jean-Michel Aulas, qu'on ne peut pas rater tant il roule avec fierté dans les villes avec les titres collés sur toute la carrosserie. Décibels et insultesâ??le mot d'ordre de la soirée â?? l'ont escorté jusqu'à l'enceinte des Phocéens, le car roulant au pas.Onespère que les joueurs de Claude Puel avaient bien leur casque d'iPod vissé sur les oreillesâ?¦

Cette chaude ambiance s'est poursuivie à l'intérieur du stade en trois temps. 19 h 35 : arrivée des Lyonnais en costume ; 19 h 55 : les supporteurs rhodaniens prennent place dans leur virage quand le Vélodrome entame des chants hostiles à l'adresse de Jean-Michel Aulas, le boss de Lyon, seule cible prise à partie nominativement. A20 h 25, quand les joueurs reviennent en tenue de match, les sifflets redoublent pour ce qui doit être un sacré moment de solitude collectiveâ?¦ C'était un hors-d'Å?uvre : les partenaires de Cris, quinze minutes avant le coup d'envoi, se regroupent dans le rond central et s'encouragent. C'est alors que le Vélodrome explose, offrant une bronca atomique. Pour les connaisseurs, presque l'équivalent d'unOM- PSGâ?¦Le choc des Olympiques pouvait commencer. D.S.