Malaise en équipe de France de gymnastique : un ancien médecin témoigne et dénonce l’omerta

Médecin de la Fédération française de gymnastique au début des années 2010, Marc Rozenblat assure avoir alerté à l’époque sur le « malaise » qui régnait au plus haut niveau. En vain. Aujourd’hui, il veut participer à la libération de la parole.

Ancien médecin de la Fédération française de gymnastique, Marc Rozenblat raconte qu'on lui a notamment fermé l'accès au pôle gym de l'Insep lorsqu'il s'est étonné des méthodes d'entraînement. (Illustration) Icon Sport/Philippe Perusseau
Ancien médecin de la Fédération française de gymnastique, Marc Rozenblat raconte qu'on lui a notamment fermé l'accès au pôle gym de l'Insep lorsqu'il s'est étonné des méthodes d'entraînement. (Illustration) Icon Sport/Philippe Perusseau

    « Il faut crever l’abcès ». Marc Rozenblat lance un appel. Au lendemain de la diffusion d’une édifiante enquête réalisée par Stade 2, qui a conduit à l’ouverture d’une enquête par le ministère des Sports, le médecin du sport, ancien médecin des équipes de France de gymnastique nous a confié son soulagement. Celui d’enfin entendre les mots d’athlètes qu’il a côtoyées, et qu’il regrette de voir « traumatisées à vie ». Dans ce document, six femmes racontent les violences physiques ou psychologiques qu’elles ont subies de la part de certains encadrants.

    Désormais loin du giron fédéral, Marc Rozenblat occupe le poste de médecin du pôle d’entraînement de Noisy-le-Grand, dont les gymnastes hommes ont été finalistes du dernier Top 12, l’équivalent de la première division. Il l’assure, à l’époque, sa parole n’a pas été entendue, quand ses propositions pour faire évoluer son sport n’ont pas été acceptées.