Ligue 2 : « on a préféré en rigoler », Joachim Eickmayer raconte la voyage galère de Chambly

Les joueurs du FC Chambly Oise ont mis 14 heures pour rentrer de Toulouse dimanche à cause de galères multiples de bus. Soit quatre heures de plus que le trajet initial.

 Toulouse, samedi. Shaquil Delos et les Camblysiens ont mis plus de 14 heures pour rentrer de Toulouse.
Toulouse, samedi. Shaquil Delos et les Camblysiens ont mis plus de 14 heures pour rentrer de Toulouse. PHOTOPQR/LA DEPECHE DU MIDI/MAXPPP/MICHEL VIALA

    Ils s'en seraient bien passés. Après leur défaite (4-0) à Toulouse samedi soir, les Camblysiens ont connu les pires difficultés du monde pour rentrer dimanche dans l'Oise. La faute à un bus, qui a fait des siennes et qui a rendu l'âme après quatre heures de route. « Dès le départ, on sentait bien qu'il y avait un problème, raconte Guillaume Dequaire, le défenseur de Chambly. Je ne suis pas mécanicien mais on a bien vu en partant du Stadium que le bus faisait un boucan pas possible. Ça ne sentait pas bon, cette affaire... »

    4 heures à attendre sur une aire d'autoroute

    Sur le moment, les joueurs n'y prêtent pas trop attention, toujours plonger dans les pensées d'un match qui s'est mal déroulé pour eux. « Personnellement, je n'arrive pas à dormir dans un bus, poursuit Guillaume Dequaire. Encore moins après une défaite. Les premières heures, on est encore dans le match. Il faut du temps pour évacuer la pression. » C'est justement à ce moment-là que le bus tombe en rade sur une aire d'autoroute. « Chacun a réagi à sa manière, témoigne Joachim Eickmayer, le milieu de terrain de Chambly. Certains sont restés dans le bus à attendre, d'autres sont descendus pour prendre un café dans la station-service. »

    Sur cette aire d'autoroute entre Limoges et Toulouse, les Picards vont y rester pendant 4 heures. « Dans le bus, il n'y avait plus de chauffage, ni de lumière, précise Guillaume Dequaire. Heureusement qu'on a pu se réchauffer dans la station-service. Au début, on en rigole. On se dit : « qu'est-ce qu'on fait là, en plein milieu de la France en pleine nuit... »

    Les heures défilent avant que le dépannage n'intervienne. À bord de leur deuxième bus, le groupe cablysien va jusqu'à Orléans où un troisième véhicule en provenant de Creil les achemine jusqu'à bon port. La délégation arrive finalement vers 14 heures ce dimanche à Chambly. « On a préféré en rigoler entre nous, assure Joachim Eickmayer. C'est la seule façon de faire passer les choses. »

    Autant dire que le reste de la journée de dimanche a été largement consacré à la récupération. « La plupart d'entre nous avons des enfants en bas âge, poursuit Guillaume Dequaire. Quand tu rentres chez toi, la sieste est finie et on te réclame car on ne t'a pas vu pendant deux jours. C'était impossible de dormir. »

    Conscient de la fatigue accumulée lors de ce trajet retour mouvementé, le staff camblysien a concocté une séance allégée ce lundi matin, avec des tests PCR. Avec la fatigue, le risque de blessure devient plus important. « Dans quinze jours, on part à Rodez en bus, conclut Guillaume Dequaire. On espère cette fois-ci que cela se passera bien... »