Ligue 2 : « On va se sauver, avec nos valeurs », assure le président de Chambly

    Etrillé à Auxerre samedi dernier, le club picard est désormais la lanterne rouge de Ligue 2. Mais son président Fulvio Luzi, loin de perdre espoir, estime que son équipe a les moyens d’inverser la tendance.

     Stade Pierre-Brisson (Beauvais), le 26 septembre 2020. Malgré la période très difficile que traverse son équipe, le président du FC Chambly, Fulvio Luzi, assure ne pas être inquiet.
    Stade Pierre-Brisson (Beauvais), le 26 septembre 2020. Malgré la période très difficile que traverse son équipe, le président du FC Chambly, Fulvio Luzi, assure ne pas être inquiet. LP/Stéphane Valade

    Les temps sont durs du côté du FC Chambly. Giflé (4-0) sur le terrain d'Auxerre samedi dernier, une semaine après un autre lourd revers devant Clermont (0-3), le club de l'Oise occupe désormais la dernière place du championnat de Ligue 2. En dépit de cette période difficile, les dirigeants continuent de tenir un discours résolument positif. Avec, en porte-voix, le président Fulvio Luzi, qui croit dur comme fer en des jours meilleurs.

    Quel est votre sentiment quelques jours après à la sévère défaite subie à Auxerre ?

    FULVIO LUZI. Je retiens notre jeunesse et notre naïveté. On ne fait pas un sale match, en tout cas il était bien meilleur que contre Clermont le week-end d'avant. Mais dans les zones de vérité, on n'est pas efficaces. On a cadré plus de tirs qu'eux. Après, il n'y a quand même pas photo entre les deux équipes. Mais je ne suis pas inquiet. Le championnat est long.

    Vous souhaitiez retrouver les valeurs de Chambly dans l'Yonne. Cela a été le cas ?

    Oui. On a été plus faibles que l'adversaire, mais on a aussi été mal payés. On n'aurait pas dû perdre sur un tel score. Certains disent que c'est au milieu qu'on est transpercés. Le fait est qu'on prend trop de buts. Il faut travailler et que la mayonnaise prenne. On va se reprendre, et j'apporte totalement mon soutien au staff.

    Qu'est ce qui ne fonctionne pas depuis le début de saison ?

    On traverse une mauvaise passe, avec beaucoup de blessés importants. Et dès qu'il nous manque des titulaires, on est en difficulté. Il y a aussi le calendrier. Lors des sept premières journées, on a rencontré six des sept équipes de tête. Il y a un tas de choses qui font que ça ne tourne pas en notre faveur, mais ça va s'inverser. On va se sauver, avec nos valeurs. C'est comme ça qu'on a réussi. Et si ce n'est pas le cas, on remontera.

    « C'est déjà une anormalité que Chambly soit en Ligue 2 »

    Le FC Chambly est-il en crise ?

    Non. Je peux comprendre que les gens le pensent, qu'ils soient inquiets, mais ce n'est pas le cas. Le club continue à vivre bien, même si on est derniers On a déjà traversé de telles périodes. La saison dernière, on a pris un point en huit matchs à un moment donné. On fera les comptes plus tard. C'est déjà une anormalité que Chambly soit en Ligue 2, vu la taille de notre ville et nos infrastructures. Ce n'est que du bonheur d'être là.

    La deuxième saison est souvent plus dure pour un promu. Cette entame d'exercice confirme-t-elle ce phénomène ?

    Pas du tout. La saison dernière, on avait fait une préparation physique pour être prêts dès le départ, où on a, en plus, joué les équipes de bas de tableau. Cette saison, c'est l'inverse, on s'est préparés pour être performants sur la longueur. On savait qu'on aurait un départ difficile.

    Quelle importance donner à ce match contre Dunkerque, un promu, samedi prochain ?

    On sera dans notre championnat. On est mal actuellement, ils ne sont pas très bien non plus. L'important est de faire quelque chose de bien tous ensemble, et si possible de gagner. Je n'ai pas envie de parler de victoire obligatoire.

    Le président de la République n'a pas spécifiquement évoqué les sports lors de son allocution, ce mercredi soir…

    Non. On en saura sans doute plus ce jeudi, lorsque le gouvernement précisera les choses. Je pense que les championnats professionnels devraient continuer, mais je ne suis sûr de rien. Et si on doit s'arrêter, on s'exécutera. Je suis fataliste. Je ne suis pas apte à juger les mesures du président, et la santé passe avant tout, avant le foot. La priorité est de sauver les gens.