Paris s'offre un peu de répit mais perd Coupet

Sans convaincre, les Parisiens ont arraché une précieuse victoire hier soir face à Auxerre (1-0). Mais ils ont perdu leur gardien Grégory Coupet, victime d'une fracture-luxation de la cheville gauche.

Paris s'offre un peu de répit mais perd Coupet

    Paris est vraiment un club à part. Même dans la victoire se dessine un coin de ciel gris. Hier soir, Paris a gagné face à Auxerre (1-0), mais il a surtout perdu bêtement son gardien titulaire Grégory Coupet, victime d'une fracture-contusion de la cheville gauche. Cette grave blessure hypothèque la fin de saison de l'ancien Lyonnais et, à bientôt 37 ans (le 31 décembre), jette un doute sur la suite de sa carrière. A la sortie des vestiaires, aucun Parisien n'avait le coeur guilleret comme les y autorisait ce succès. « Ce soir, on est heureux de gagner car on a beaucoup souffert. Mais cette victoire est gâchée par la blessure de Grégory Coupet », a résumé Antoine Kombouaré.

    Ce matin, Paris est chagrin et on le comprend. A part les trois points d'une victoire qui le fuyait depuis le 1e r novembre (4-1 à Sochaux), le PSG n'a pas vraiment de raisons de pavoiser. Claude Makelele avait déclaré dans nos colonnes qu'il serait satisfait si Paris gagnait « même en jouant mal ». Il a été parfaitement entendu de ses partenaires. Trop longtemps, le capitaine parisien a été le seul à incarner « l'union sacrée » qu'il appelait de ses voeux. Pendant plus d'une heure, le public du Parc a vu une équipe timorée, statique et donc prévisible.

    Jean Fernandez crie à « l'injustice »

    Auxerre, leader surprise d'une Ligue 1 qui fait la part belle aux petits, aurait dû marquer en première période sur deux contres rondement menés par Contout. Mais mal conclus par Niculae. « On a joué avec difficulté, parfois avec fébrilité, témoigne Kombouaré. Mais l'essentiel est d'avoir gardé nos buts inviolés. Ã?a fait longtemps qu'on n'a pas pris de buts. » Une éternité en matière de football. Cette invincibilité remonte au 30 août dernier et coïncide avec le dernier succès du PSG au Parc des Princes face à Lille (3-0). Mais là encore il y a comme un malaise. Sans l'intervention de l'arbitre assistant, Auxerre aurait pu bénéficier d'un penalty a priori valable pour une faute de Sakho sur Contout à la 69 e minute. M. Ennjimi avait d'ailleurs indiqué le point de penalty avant d'être déjugé par son assesseur. Dans la confusion la plus totale, ce dernier a considéré que le tacle incriminé avait eu lieu en dehors de la surface.

    Comme on pouvait s'y attendre, Jean Fernandez, l'entraîneur d'Auxerre, a crié à « l'injustice ». Kombouaré a, lui, préféré évoquer un rééquilibrage en faveur de son équipe après les hors-jeu non sifflés face à Lyon et Marseille. Il aura donc fallu ce coup du sort pour que Paris renoue avec le succès. Mais, dès mercredi à Boulogne, il va devoir apprendre à s'en passer.

    PSG - AUXERRE 1-0 (0-0)

    Spectateurs : 34 849.

    Arbitre : M. Ennjimi.

    But : Clément (67e)

    Avertissements. PSG : Ceará (49e). Auxerre : Ndinga (42e), Pedretti (71e).

    PSG : Coupet (Edel, 85e) - Ceará, Camara, Sakho, Armand - Giuly (Maurice, 66e), Makelele (cap.), Clément, Sessegnon - Erding, Luyindula (Jallet, 89e). Entraîneur : Kombouaré.

    Auxerre : Sorin - Hengbart, Coulibaly, Mignot, Grichting - Chafni, Pedretti, Ndinga (Oliech, 76e), A. Capoue (Bourgeois, 89e) - Contout, Niculae (Quercia, 76e). Entraîneur : Fernandez.