« Rien n'est jamais acquis »

VINCENT DEMARCONNAY, gardien parisien

« Rien n'est jamais acquis »

    Numéro trois dans la hiérarchie des gardiens du PFC il y a encore un mois, Vincent Demarconnay (26 ans, ex-LeMans, Les Sables d'Olonne, Romorantin) a enchaîné son 3e match sans encaisser de but vendredi face à Pacy (2-0). Son penalty stoppé à 1-0 (84e minute) a constitué un tournant.

    Comment avez-vous abordé le penalty ?

    Vincent Demarconnay. C'est un exercice que j'affectionne. C'est d'abord une question de sensations. Ã?a se joue sur des petits détails que je garderai secrets. (Sourire.) Je suis resté bien concentré même quand j'ai vu que ce n'était pas le tireur habituel (NDLR : Ramdani) et je suis parti du bon côté.

    Au-delà de cet arrêt, vous avez réalisé un sans-faute.

    C'est le match où je me suis montré le plus décisif. Mais réussir un ou deux bons matchs reste à la portée de n'importe quel gardien. C'est dans la durée qu'on voit la différence. Rien n'est jamais acquis.

    Avez-vous le sentiment de revenir de loin ?

    Ma préparation n'a pas été bonne. Avec le recul, j'ai compris que j'avais besoin de plus de temps pour revenir après mes deux blessures (NDLR : double opération des ligaments croisés du genou gauche). Le club a fait un choix (NDLR : arrivée de Brocard). A ce moment-là, soit je m'apitoyais sur mon sort, soit j'acceptais de relever la tête et de bosser. Mes blessures m'ont forgé le caractère.

    Comment voyez-vous la suite ?

    J'ai appris à prendre du recul sur les événements. Je ne suis plus un petit jeune et je ne découvre pas le National. Je sens que je me rapproche de mon meilleur niveau. Pour le moment, tout se passe bien et je suis surtout content de pouvoir montrer mes qualités aux dirigeants.