Vendée Globe : rodés aux premiers secours

Vendée Globe : rodés aux premiers secours

    Vincent Riou en train de se suturer une fausse plaie, Jérémie Beyou s'agrafant la tête, Armel Le Cléac'h se mettant sous perfusion... Qui est le meilleur ? En vieux loup des mers, Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe en 2004, fait preuve d'une telle maîtrise pour se poser trois points de suture qu'il met déjà la pression sur ses adversaires. Lors de cette formation médicale obligatoire, que neuf concurrents ont suivie au pôle France de Port-la-Forêt (Finistère), les navigateurs ont passé en revue toutes les blessures qu'ils pourraient contracter sur l'eau. Ils sont maintenant capables de se poser un plâtre en résine, de s'injecter un puissant antibiotique ou plus simplement de soigner une infection cutanée.

    « Les pathologies digestives et dermatologiques sont les plus fréquentes en mer, explique Laure Jacolot, médecin qui assistera les skippeurs durant l'épreuve. Mais les bateaux vont de plus en plus vite, ce qui entraîne de fortes décélérations. Les risques de type accident de la route seront à craindre sur cette édition. Il faudra être capable de réagir en attendant les secours. » Lors de la formation, Yann Eliès a « surtout compris qu'il ne faut pas se faire mal ». « Au milieu de l'océan, nous serons à la fois le blessé et notre propre infirmier, donc c'est bien d'avoir tout ça en tête juste avant de partir », ajoute Armel Le Cléac'h, l'un des grands favoris de l'épreu ove. « En vingt ans, ça ne m'a jamais servi, coupe Vincent Riou. Le mieux, c'est de ne pas se blesser. » Il n'empêche, les concurrents ont l'obligation d'embarquer avec une trousse médicale leur permettant d'effectuer les premiers soins.