Cormeilles-en-Parisis : la plus grande marina d’Ile-de-France verra le jour en 2024 à 12 kilomètres de Paris

Les travaux sont officiellement lancés depuis ce samedi matin. Le futur quartier comprendra un port de plaisance et 1 200 logements, mais également des commerces et une école.

Le futur quartier comprendra un port de plaisance, mais également 1200 logements, une école, une crèche, des restaurants et des commerces. Kréaction
Le futur quartier comprendra un port de plaisance, mais également 1200 logements, une école, une crèche, des restaurants et des commerces. Kréaction

    Il faudra certes un peu d’imagination pour ressentir les embruns du port de Concarneau cher au maire (LR) Yannick Boëdec, mais le projet suscite beaucoup d’intérêt. Élus et officiels se sont retrouvés ce samedi matin pour le lancement des travaux du futur port de Seine Parisii, à Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise). Ce qui s’annonce comme la plus grande marina d’Île-de-France comportera un port de plaisance de 110 anneaux adossé à la Seine, mais également 1 200 logements (dont 30 % de logements sociaux), une école, une crèche, des commerces et restaurants. Le tout sur un site de 12 ha à peine plus grand que l’île Saint-Louis, à Paris, et qui a accueilli pendant des décennies une cimenterie où transitaient chaque année 350 000 tonnes de ciment.

    « Qui aurait dit que la ville serait accessible à la Seine et à la mer ? »

    Une étape importante pour un projet né en 2008, lorsque le maire (LR) de la ville voisine de Maisons-Laffitte (Yvelines), Jacques Myard, a écrit à son collègue fraîchement élu pour lui signifiait qu’il déplorait la vue incommodante de quatre imposants silos en face de l’hippodrome, et qu’il fallait faire quelque chose. L’édile ne s’imaginait sûrement pas, à l’époque que sa missive aurait de telles conséquences. Les silos en questions ont bel et bien disparu en 2020, foudroyés en quelques secondes, et les 750 premiers logements (dont la commercialisation débutera en mai) du futur quartier seront livrés à l’été 2024, en même temps que le port. L’ensemble des 3 000 nouveaux habitants du quartier devraient avoir emménagé en 2027, et une nouvelle route reliera le quartier au reste de la commune. « Qui aurait dit il y a quelques années que la ville serait accessible à la Seine et à la mer ? », souffle Yannick Boëdec.

    Le futur quartier comprendra un port de plaisance, mais également 1200 logements, une école, une crèche, des restaurants et des commerces. Kréaction
    Le futur quartier comprendra un port de plaisance, mais également 1200 logements, une école, une crèche, des restaurants et des commerces. Kréaction

    Dans la région parisienne, seuls deux ports existent sur le même modèle, déjà dans le Val-d’Oise, à Cergy et L’Isle-Adam, mais dans une moindre mesure. « C’est un lieu unique en Île-de-France », assène Yann Aubry, directeur général de l’aménageur Urbanera, et qui n’hésite pas à évoquer « la Dolce Vita à la francilienne », à douze kilomètres de Paris. « C’est la première fois que l’on fait un port avec une ville autour, explique-t-il. Et on veut un quartier écologique dans son fonctionnement. Où on fait ses courses à pied, où les transports en commun seront facilement accessibles… »

    La marina, longée par la future véloroute de la Seine à vélo, permettra également de développer le tourisme fluvial, avec des bateaux pouvant atteindre jusqu’à 38 m. « L’idée, c’est aussi de valoriser des sites touristiques comme le fort de Cormeilles ou la butte de Sannois », souffle Yannick Boëdec. Des petites embarcations de douze personnes sont également prévues pour des promenades sur le fleuve.