Goussainville : la ville a finalement voté son budget

La semaine dernière, la séance prévue, avec un ordre du jour identique, avait finalement dû être annulée faute de quorum.

 Séance du conseil municipal de Goussainville
Séance du conseil municipal de Goussainville LP/A. C

    C'est fait. Ce mercredi soir, le conseil municipal de Goussainville a finalement voté le budget primitif de la commune pour 2018. La semaine dernière, la séance prévue, avec un ordre du jour identique, avait finalement dû être annulée faute de quorum.

    Pour la majorité, il fallait alors faire vite puisque la ville, comme toutes les communes du département, avait jusqu'au 15 avril seulement pour le faire, faute de quoi le préfet peut saisir la Chambre Régionale des Comptes (CRC). C'est d'ailleurs ce qui s'était passé en 2016. Le maire n'était pas parvenu à faire adopter le budget à temps, des membres de la majorité s'étant joints à l'opposition pour voter contre. Et c'était finalement la CRC qui avait décidé du budget pour la ville.

    Cette année, celui-ci s'élève à un total à 78,9 M€ dont 54,4 prévus pour le fonctionnement et 24,5 pour l'investissement. Parmi les principales dépenses annoncées dans cette section figurent 3,3 M€ de travaux de voiries, 3 M€ pour le futur regroupement des services techniques, 500 000 € pour le dédoublement des classes de CP dès septembre ou encore 800 000 € pour la réfection complète de la piste athlétisme.

    Mais si le vote a bien eu lieu, ce n'est pas pour autant que la séance de ce mercredi - brièvement interrompue avec une personne du public menacée d'expulsion - fut calme. Si celle-ci a commencé dans le silence avec un hommage aux victimes de l'attentat de Trèbes, plusieurs points ont fait rapidement monter le ton comme les comptes administratifs 2 017 ou les taux d'imposition municipaux restés inchangés malgré le souhait de certains élus de les voir baisser. En effet, ces derniers ont évoqué notamment plusieurs excédents budgétaires. Abdelaziz Hamida, conseiller municipal exclu de la majorité municipale depuis peu et possible candidat en 2020, s'est livré à de nombreuses interventions auxquelles le maire a parfois répondu, parfois non. « C'est un déni de démocratie », a lancé l'élu. « Ce soir vous êtes en train de nous faire du théâtre, du mauvais », a répondu le maire (DVG) Alain Louis. Ce mercredi, la campagne des municipales paraissait être déjà lancée.