Montmagny : jusqu’à cinq ans de prison pour les mineurs braqueurs
Deux jeunes ont été condamnés pour avoir braqué le propriétaire d’un Range Rover Evoque puis avoir extorqué un couple de Cubains avec le même fusil, en 2016.
Ils n'avaient même pas 18 ans lorsqu'ils ont commis ce braquage. Après cinq jours de procès, la cour d'assises des mineurs a condamné ce vendredi deux adolescents à cinq ans d'emprisonnement pour l'un et cinq ans dont un avec sursis mise à l'épreuve pour l'autre. Ils étaient accusés d'avoir braqué, sur commande, le propriétaire d'une Range Rover Evoque à l'aide d'un fusil à crosse et canon sciés en janvier 2016. L' avocat général avait requis pour le premier une peine d'emprisonnement de six ans. Ils ont aussi été condamnés pour avoir extorqué un couple de Cubains quinze jours après ces faits à Montmagny et avec ce même fusil à canon scié. En revanche, M., soupçonné d'avoir participé à ces seuls faits d'extorsion a été acquitté et remis en liberté alors que l'avocat général avait demandé trois ans dont un avec sursis mise à l'épreuve.
J., 45 ans, le probable acheteur de ce 4×4, poursuivi pour recel, a été condamné à deux ans d'emprisonnement avec interdiction définitive d'exercer une profession commerciale ou de diriger une entreprise. Lui qui comparaissait libre a été immédiatement menotté à la fin de l'audience pour être emmené directement en prison « en raison des risques sérieux de réitération de l'infraction ».
L'acheteur probable du véhicule n'a cessé de nier
Le quadragénaire a toujours nié durant les cinq jours d'audience sa participation aux faits alors qu'il était interrogé sur un possible trafic de véhicules volés à destination de l'Afrique. L'enquête avait pu démontrer que ses téléphones contenaient deux photos de Range Rover Evoque et la trace de communications avec le Congo, où il était question de faire partir en bateau des véhicules et de préparer des plaques. Les enquêteurs avaient pu remonter jusqu'à lui en effectuant une surveillance de la voiture qui avait pu être retrouvée à Sarcelles quelques jours après l'attaque. Il avait été interpellé au moment où il s'apprêtait à ouvrir la voiture qu'il aurait achetée 2 500 $ (un peu plus de 2 000 €).
