« On n’est pas riche » : à Bezons, la hausse de 27,5 % de la taxe foncière fait grincer des dents

Nessrine Menhaouara (PS), maire de Bezons, justifie la hausse de la taxe foncière par la nécessité de corriger les erreurs de son prédécesseur. Son opposition rappelle qu’elle a été douze ans l’adjointe de ce dernier et que cela fait désormais quatre ans qu’elle est à la tête de la mairie.

La taxe foncière de la commune de Bezons est passée de 35,68 % à 43,8 % cette année. LP/Thibault Chaffotte
La taxe foncière de la commune de Bezons est passée de 35,68 % à 43,8 % cette année. LP/Thibault Chaffotte

    Les propriétaires bezonnais vont avoir un choc quand ils vont découvrir dans leur boîte aux lettres leurs avis de taxe foncière pour 2024, en hausse de 27,5 % par rapport à 2023. Sandra n’a pas encore reçu la sienne. Elle s’attend à voir son montant, de 2 423 euros l’an dernier, passer à plus de 3 000 euros. « Je ne suis pas contre payer, mais on aimerait savoir où va l’argent, se désole-t-elle. Quand on est propriétaire à Bezons, on n’est pas riche. Si on est venu ici, c’est parce qu’on n’avait pas les moyens d’acheter dans les Hauts-de-Seine. »

    Patrick, 57 ans, ne s’attendait pas à une telle hausse. « De mémoire, on n’a pas eu de grande augmentation depuis pas mal d’années, confie-t-il. Mais là, c’est un peu violent. Nos revenus n’augmentent pas comme ça. » Lui, en revanche, reconnaît que la ville est en train de changer. « La plupart des squares ont été rénovés, il y a une crèche en projet et enfin un aménagement des berges à venir, salue-t-il. Mais est-ce que ça vaut une telle augmentation ? » Comme beaucoup d’habitants, il regrette que la propreté de la ville se soit nettement dégradée dernièrement.