« On a gagné ! » : à Bezons, après 18 jours de grève, les salariées de l’Ehpad Arc-en-ciel crient victoire

Le personnel de la maison de retraite, dont l’effectif se réduisait à cinq salariés pour 55 résidents, estime avoir obtenu gain de cause auprès de sa direction.

Bezons, jeudi 21 mars. Le personnel savoure sa victoire. L’accord signé jeudi prévoit de faire fonctionner la résidence Arc-en-Ciel avec sept postes d’aides soignants minimum et trois postes d’agents de service hôtelier. DR
Bezons, jeudi 21 mars. Le personnel savoure sa victoire. L’accord signé jeudi prévoit de faire fonctionner la résidence Arc-en-Ciel avec sept postes d’aides soignants minimum et trois postes d’agents de service hôtelier. DR

    Les salariées de la résidence Arc-en-ciel, maison de retraite de Bezons, ont repris le travail ce vendredi 22 mars, répétant en boucle : « On a gagné ! » Leurs représentants syndicaux ont signé la veille un accord de fin de conflit. « Après dix-huit jours de grève tumultueuse et des négociations acharnées, les personnels ont enfin obtenu leur dû », se félicite la CGT. « Elles ont eu raison de tenir le coup. Elles ont été soutenues par tout le monde », souligne Yannick Visticot, représentant des familles de l’établissement. Une situation qui n’est pas inédite dans le département : en avril 2023, les résidents des Jardins d’Iroise, à Saint-Gratien, s’étaient associés au mouvement social des soignants.

    À Bezons, leur principale revendication portait sur le nombre de postes. « Plus ça allait et moins on avait de personnel. Elles ont même été jusqu’à n’être plus que cinq salariées pour s’occuper de 55 résidents », indique Sonia Ainouz, secrétaire adjointe de l’Union départementale Santé CGT 95 et ancienne salariée de cet Ehpad. L’établissement fonctionnait avec cinq aides-soignantes et cinq auxiliaires de vie pour gérer cinq services de 12 places, jusqu’au rachat de la structure par le groupe Mapad Holding en 2020.