Persan : 6 mois de prison pour un pilleur de la résidence sinistrée

Un des cambrioleurs de la résidence, qui a reconnu les faits à l’audience et a été condamné, a été incarcéré dans la nuit de mardi à ce mercredi.

 Persan, le 18 octobre. Une trentaine de voitures et des motos avaient été détruites par un incendie dans un parking souterrain. Les résidants n’ont toujours pas pu regagner leur logement.
Persan, le 18 octobre. Une trentaine de voitures et des motos avaient été détruites par un incendie dans un parking souterrain. Les résidants n’ont toujours pas pu regagner leur logement. LP/Frédéric Naizot

    Il avait pillé, le week-end dernier, la résidence de la rue Jean-Catelas, à Persan, vidée de ses habitants après un incendie en octobre. Hocine H., 38 ans, a été condamné dans la nuit de mardi à ce mercredi à 6 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel. Ce dernier a prononcé son maintien en détention, conformément aux réquisitions du ministère public.

    Il avait reconnu les faits à l'audience, admettant avoir cambriolé plusieurs appartements de la résidence, en profitant de l'absence des résidents. Il avait également précisé avoir suivi deux complices et avoir agi sous l'effet de l'alcool. Lors du procès, l'homme avait aussi dédouané son co-prévenu, Faysal B., 33 ans, ce dernier ayant contesté son implication dans les faits. Il a été relaxé par le tribunal.

    Le préjudice pour les victimes reste à évaluer

    Hocine B. avait déjà été condamné à treize reprises par la justice, notamment pour des faits d'extorsion, violences, vols, trafic de stupéfiants ou menace de mort, et a a effectué de nombreux séjours en prison. Il devra rembourser la mairie de Persan pour les dégradations commises sur les dispositifs de protection, qui avaient été installés par la mairie pour protéger les appartements. « Que vous inspire votre parcours ? » lui demande le président à l'audience. « Triste », répond le prévenu. « Il est temps de rompre définitivement… Qu'en pense votre compagne ? », reprend le magistrat. « Elle en a marre… » répond Hocine B.

    Le préjudice subi par les particuliers victimes des cambriolages sera examiné par le tribunal à une audience ultérieure, pour laisser le temps de l'évaluer. « Ce n'est pas une simple atteinte aux biens. C'est une violation de leur intimité, a plaidé leur avocate, Me Marion Delpy. Il s'agit de biens qui n'ont pas de valeur financière, des souvenirs qui ont été pillés ou détruits. Faire l'inventaire des objets volés est difficile pour les victimes du fait de l'arrêté de péril imminent. »

    Un incendie probablement criminel

    L'enquête des gendarmes concernant l'incendie du 17 octobre est toujours en cours. Au total, 37 véhicules avaient été incendiés dans le sous-sol de cet immeuble qui compte 38 logements.

    « L'origine est probablement d'origine criminelle. Le feu avait pris à plusieurs endroits », confie ce matin Alain Kasse, le maire de Persan, qui évalue à environ six mois les travaux de remise en état. « Toutes les canalisations ont fondu sous l'effet de la chaleur et elles se trouvent dans le béton. La dalle a également chauffé. » Le premier étayage réalisé à la demande de l'expert doit être repris.