Val Parisis : testez le potentiel de production d’énergie de votre toit avec ce cadastre solaire

L’outil, élaboré par la communauté d’agglomération Val Parisis, est mis à disposition des particuliers et des entreprises qui souhaitent se renseigner sur le coût des travaux avant d’envisager l’installation de panneaux solaires et connaitre l’économie qu’ils pourraient réaliser.

Illustration. Grâce à cet outil, le cadastre solaire, les habitants peuvent connaître le potentiel de leur toiture avant d���envisager l’installation de panneaux photovoltaïques. LP/Marie Blanchardon.
Illustration. Grâce à cet outil, le cadastre solaire, les habitants peuvent connaître le potentiel de leur toiture avant d���envisager l’installation de panneaux photovoltaïques. LP/Marie Blanchardon.

    Votre toit peut servir à produire de l’énergie. Dans le cadre de son Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET), la communauté d’agglomération Val Parisis propose à la fois aux particuliers et aux professionnels de tester le potentiel solaire de leur toiture, avant d’envisager l’installation de panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques, à l’aide d’une cartographie du territoire appelée cadastre solaire.

    Paris a été la première ville à mettre en place ce dispositif dès 2013, suivie par Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) en 2019 et la région Ile-de-France a lancé une plateforme en ce sens en 2020.

    Il s’agit d’une opération de sensibilisation innovante dans le département. « Le projet a été lancé en début d’année avant la crise énergétique que l’on connaît aujourd’hui. Mais les prémices de cette crise ne datent pas d’hier même si on parle beaucoup ces derniers temps dans les médias », indique Yannick Boëdec, président de la communauté d’agglo et maire de Cormeilles-en-Parisis.

    Les bâtiments publics de l’agglo aussi concernés

    Dans un premier temps, les élus ont d’abord pensé aux bâtiments publics avant d’élargir à l’ensemble des bâtiments se trouvant dans l’agglomération. L’ensemble du cadastre solaire a été réalisé fin 2021-début 2022 par un prestataire puis mis en ligne cet été sur le site Internet de Val-Parisis. Viendra ensuite une phase de communication sous différentes formes à partir de cet automne pour faire connaître l’outil.

    « Chaque individu, propriétaires et copropriétaires, chaque entreprise, peut taper son adresse dans le moteur de recherche pour voir le potentiel de son habitation », poursuit-il. Il peut obtenir une estimation du coût des travaux et ce que cela lui permettrait d’économiser ou de gagner en fonction de son investissement. Il est ensuite dirigé vers des prestataires officiels références par le site.

    Ce cadastre solaire prend en compte « l’inclinaison de la toiture, son potentiel d’ensoleillement et les ombres portées par les bâtiments voisins et la végétation ». « Une fois votre toiture repérée, un onglet apparaît avec la répartition du potentiel solaire de la toiture (Très approprié, approprié, peu approprié) ainsi qu’une indication de surfaces », précise le site Internet.

    Prioriser les travaux selon le potentiel des bâtiments

    La 2e étape est de focaliser cette fois sur les bâtiments de toute l’agglomération. « C’est un travail titanesque. Au départ, on a lancé un appel à volontariat des collectivités. On a sollicité les bailleurs sociaux. Maintenant que le cadastre est fait, les lieux seront priorisés en fonction de leur potentiel. On va étudier bâtiment par bâtiment avec l’objectif de lancer les premiers travaux dans un an ». Les bâtiments gérés par l’agglo comme les piscines et médiathèques sont bien sûr concernés.

    Cet outil s’inscrit dans la volonté de sobriété énergétique et de production énergétique en France. « Nous sommes entrés dans la démarche il y a un petit moment. Nous avons signé ce PCAET il y a deux ans. Nous avons coupé l’éclairage de nuit (NDLR : dans treize des quinze communes de l’agglo) et nous sommes en réflexion pour une baisse des températures des piscines. C’est la suite logique », rappelle Yannick Boëdec.

    En tant que maire, ce dernier a aussi décidé de limiter le chauffage dans les écoles à 19 degrés. Ce ne sera toutefois pas le cas pour les crèches, où la température est fixée par décret.