Villiers-le-Bel : 500 tablettes distribuées aux élèves de CM2

La distribution vise à résorber la fracture numérique. Les 200 000 € nécessaires ont été débloqués sur le budget de la Cité Éducative.

 Villiers-le-Bel, vendredi 15 mai. 500 tablettes ont été distribuées aux élèves de CM2.
Villiers-le-Bel, vendredi 15 mai. 500 tablettes ont été distribuées aux élèves de CM2. LP/V.T.

    Dans des territoires précarisés, comme l'est du Val-d'Oise, l'enseignement à distance accroît les inégalités sociales et la fracture numérique. Pour tenter de la résorber, 500 tablettes ont été distribuées, ce vendredi matin, aux élèves de CM2 de Villiers-le-Bel. Où seule l'école de la Cerisaie a rouvert ses portes, lundi.

    « Depuis le début du confinement, le numérique est la plus grande cause d'exclusion. Les collégiens ont pu bénéficier des distributions organisées par les départements, pas les élèves du premier degré, souligne Charline Avenel, rectrice de l'académie de Versailles. Nous accompagnons les familles d'un point de vue social et pédagogique. »

    Le maire (DVG) Jean-Louis Marsac, Nicolas Jaillet, préfet à l’égalité des chances, Hervé Cosnard, directeur académique et Charline Avenel, rectrice de l’académie de Versailles.LP/V.T.
    Le maire (DVG) Jean-Louis Marsac, Nicolas Jaillet, préfet à l’égalité des chances, Hervé Cosnard, directeur académique et Charline Avenel, rectrice de l’académie de Versailles.LP/V.T. LP/V.T.

    Les 200 000 € nécessaires à l'achat des tablettes ont été débloqués du budget de la « Cité Éducative ». La convention de renouvellement pour trois ans doit être signée dans les prochaines semaines. « Nos efforts restent importants et s'accentuent à Villiers-le-Bel avec la crise », soutient Sébastien Jallet, préfet délégué pour l'égalité des chances.

    « Avec la tablette, elle va pouvoir être en contact avec sa maîtresse »

    Christiane et Nzéza, 40 et 45 ans, sont venus chercher l'outil pédagogique à l'école Fernand-Buisson, dans le quartier de Derrière-les-Murs de Monseigneur (DLM), pour leur fille. « Je lui prête mon ordinateur de temps en temps, mais ce n'est pas simple, souffle le père. Avec la tablette, elle va pouvoir travailler plus longtemps et être en contact avec sa maîtresse. »

    Sumera, 49 ans, n'a, elle, pas les moyens d'offrir une tablette ou un ordinateur à ses deux filles scolarisées en CE2 et CM2, à l'école Jean-Jaurès, dans le quartier des Carreaux. « Ça coûte trop cher pour moi qui ne travaille pas en ce moment, lance la mère de cinq enfants. Je ne veux pas les remettre à l'école d'ici septembre, vu que je peux les garder à la maison. Au moins, avec la tablette, elles pourront travailler tranquillement. »

    Vers une montée en puissance des ouvertures d'écoles

    Le directeur académique, Hervé Cosnard, souhaite une « montée en puissance » des ouvertures d'écoles dans le département, avec un accueil des enfants accru. « Je suis persuadé que les enfants, fragiles et en difficulté, ont besoin de revenir en présentiel, d'avoir un contact avec leurs professeurs », appuie Charline Avenel.

    L'académie mène une réflexion désormais, en lien avec les communes et les services de l'Etat, sur l'organisation estivale. Si rien n'est encore défini, des activités « à fortes dimensions culturelles et éducatives » pourraient être mises en place pendant les mois de juillet et août.