Villiers-le-Bel : Marsac, candidat aux municipales de 2020 mais sans le PS

Le maire de Villiers-le-Bel est candidat à sa succession en 2020. Il a quitté le PS et veut monter une liste de rassemblement de la gauche.

 Jean-Louis Marsac, le maire de Villiers-le-Bel, sera candidat aux municipales de 2020.
Jean-Louis Marsac, le maire de Villiers-le-Bel, sera candidat aux municipales de 2020. LP/A.L.

    Il est maire de Villiers-le-Bel depuis 2012. À bientôt 58 ans, Jean-Louis Marsac (DVG) briguera un nouveau mandat en 2020 mais sans l'étiquette du PS. Il explique pourquoi.

    Pourquoi avez-vous quitté le parti socialiste ?

    Jean-Louis Marsac : Le PS est en état de mort clinique avancé. La déchéance de la nationalité, ça a été la honte absolue. Je me suis positionné contre et contre la loi El Khomri. Localement, il m'était insupportable de ne pas pouvoir choisir notre candidat aux élections.

    Pensez-vous, comme d'autres, rejoindre LREM ?

    Je ne suis pas passé En Marche, je reste un socialiste de cœur. J'ai adhéré au PS à 19 ans car il fallait changer le cours de la société, je n'avais pas d'ambition politique. Je dois tout au PS. J'ai travaillé 25 ans en usine, le PS m'a formé, m'a permis de gagner des élections, c'est une belle période de ma vie. Aujourd'hui, c'est devenu un parti fourre-tout.

    Vous comptez créer une association en vue des municipales de 2020…

    J'ai fait une première réunion en avril. Nous en refaisons une en juin. L'idée est de rassembler. La vie politique est complètement disloquée au niveau national. Au niveau local, c'est pire. On fera une liste de rassemblement à gauche. Mais on sera dans une configuration tout à fait différente. À Villiers-le-Bel, à part le PC qui existe encore, il n'y a plus de PS, plus de Verts, il n'y a plus de parti organisé. On sera sur quelque chose de nouveau.

    Vous ne souhaitez pas entrer en campagne maintenant ?

    La campagne commencera en janvier 2020. Je ne veux pas en lancer une prématurément. Il reste un tiers du mandat, on doit continuer à travailler jusqu'au bout. Il faudra renouveler l'équipe. Des élus m'ont déjà dit qu'ils ne repartiraient pas. Il faut travailler, faire les bons choix, rassembler sur un projet.

    Quel sera ce projet ?

    On sera dans la continuité. Par exemple sur les projets Anru [rénovation urbaine], ça ne se fait pas à la hauteur d'un mandat. Sur le Village, on en prend pour dix ans. Les grandes thématiques seront sur l'éducation qui joue sur la question de l'emploi. Pour nous, ça se passe à Roissy. La formation est fondamentale. Si on réussit ça, ça ne serait pas si mal. Ça tournera aussi autour du transport. C'est encore très compliqué de se déplacer pour ceux qui n'ont pas de voiture. Il faut travailler sur l'hôpital Adélaïde-Hautval qui va fermer

    Comment aborderez-vous cette élection ?

    Avec beaucoup d'humilité et de prudence, rien n'est fait. Je garde en tête que j'ai été élu avec 42 % de votants. Soit ils sont contents du maire et ne votent pas, soit ils pensent que les élus ne font rien et ne votent pas non plus. Je n'oublie pas que lors des législatives, le candidat, ancien président du Collectif contre l'islamophobie en France [Samy Debah, NDLR] a fait un bon score dans les quartiers. Certains vont s'en servir.