Val-de-Marne : les opposants à la piétonnisation des voies sur berge se font entendre
Écharpe tricolore en bandoulière, installés dans le public, ils ont fait entendre la voix des Val-de-Marnais qui perdent leur temps dans les embouteillages depuis la rentrée. Ce lundi matin, le Conseil de Paris a adopté définitivement la piétonnisation des voies sur berge. Mais non sans que la séance ait été perturbée par les interventions à hautes voix de quelques élus du Val-de-Marne. « Il faut respecter l'enquête publique ! », a lancé Sylvain Berrios, député-maire LR de Saint-Maur, en référence à l'avis défavorable de cette enquête que la maire PS de Paris n'a pas prise en compte. L'élu de Saint-Maur a annoncé dans l'après-midi qu'il va attaquer devant la justice la décision du Conseil de Paris.
Vent debout depuis le début, Christian Cambon, sénateur-maire LR de Saint-Maurice parle, lui, « d'une mesure idéologique et du refus systématique de concertation » de la part de la maire de Paris. « La concertation, elle aura tout de même lieu entre les élus qui sont contre le projet, tant dans le Val-de-Marne qu'à Paris, poursuit le sénateur. Et ce pour savoir quelle suite donner à tout cela ». Ce lundi soir, lors du conseil du territoire ParisEstMarne & Bois, les élus proposent « un vœu sur la décision du préfet de police de fermer les berges à titre expérimental. »
Ce lundi matin, en parallèle, la conseillère départementale Déborah Münzer (LR de Nogent), a interpellé le préfet du 94, en séance au conseil départemental à Créteil, soulignant « l'égoïsme », « le mépris » de Paris. « Qu'arriverait-il si on décidait de fermer l'A4 pour faire du roller ? », ajoute-t-elle, réclamant l'avis du préfet et sa vigilance. « Mon avis je le donnerai au préfet de police », répond l'intéressé, qui a fait remonter les préoccupations du Val-de-Marne dans un rapport au ministre. Le préfet et le président du Département doivent siéger au sein du comité de suivi en place.