Val-de-Marne : les opposants à la piétonnisation des voies sur berge se font entendre

Paris, ce lundi matin.  Plusieurs élus du Val-de-Marne (à droite, debout, Sylvain Berrios député-maire LR de Saint-Maur et à gauche du pilier, Christian Cambon, sénateur-maire LR de Saint-Maurice), écharpe tricolore en bandoulière, ont perturbé depuis le public la séance du Conseil de Paris qui adoptait la piétonnisation des voies sur berge.
Paris, ce lundi matin. Plusieurs élus du Val-de-Marne (à droite, debout, Sylvain Berrios député-maire LR de Saint-Maur et à gauche du pilier, Christian Cambon, sénateur-maire LR de Saint-Maurice), écharpe tricolore en bandoulière, ont perturbé depuis le public la séance du Conseil de Paris qui adoptait la piétonnisation des voies sur berge. LP/Olivier Corsan

    Écharpe tricolore en bandoulière, installés dans le public, ils ont fait entendre la voix des Val-de-Marnais qui perdent leur temps dans les embouteillages depuis la rentrée. Ce lundi matin, le Conseil de Paris a adopté définitivement la piétonnisation des voies sur berge. Mais non sans que la séance ait été perturbée par les interventions à hautes voix de quelques élus du Val-de-Marne. « Il faut respecter l'enquête publique ! », a lancé Sylvain Berrios, député-maire LR de Saint-Maur, en référence à l'avis défavorable de cette enquête que la maire PS de Paris n'a pas prise en compte. L'élu de Saint-Maur a annoncé dans l'après-midi qu'il va attaquer devant la justice la décision du Conseil de Paris.

    Vent debout depuis le début, Christian Cambon, sénateur-maire LR de Saint-Maurice parle, lui, « d'une mesure idéologique et du refus systématique de concertation » de la part de la maire de Paris. « La concertation, elle aura tout de même lieu entre les élus qui sont contre le projet, tant dans le Val-de-Marne qu'à Paris, poursuit le sénateur. Et ce pour savoir quelle suite donner à tout cela ». Ce lundi soir, lors du conseil du territoire ParisEstMarne & Bois, les élus proposent « un vœu sur la décision du préfet de police de fermer les berges à titre expérimental. »

    Ce lundi matin, en parallèle, la conseillère départementale Déborah Münzer (LR de Nogent), a interpellé le préfet du 94, en séance au conseil départemental à Créteil, soulignant « l'égoïsme », « le mépris » de Paris. « Qu'arriverait-il si on décidait de fermer l'A4 pour faire du roller ? », ajoute-t-elle, réclamant l'avis du préfet et sa vigilance. « Mon avis je le donnerai au préfet de police », répond l'intéressé, qui a fait remonter les préoccupations du Val-de-Marne dans un rapport au ministre. Le préfet et le président du Département doivent siéger au sein du comité de suivi en place.