Alfortville : des psychologues dans les écoles où l’animateur a sévi

Le maire PS Michel Gerchinovitz a écrit aux parents d’élèves de toute la ville, après les révélations sur un animateur poursuivi pour agression sexuelle sur une douzaine de fillettes. Le jeune homme comparaîtra le 15 mai.

 Un animateur a été placé sous contrôle judiciaire soupçonné d’attouchements sur des fillettes des écoles Dolet et Hugo
Un animateur a été placé sous contrôle judiciaire soupçonné d’attouchements sur des fillettes des écoles Dolet et Hugo LP/Fanny Delporte

    Le jour d'après, c'est la stupeur et la colère. Ce mercredi, à Alfortville, les habitants sont nombreux à réagir après les révélations du Parisien sur un animateur poursuivi pour agression sexuelle sur une douzaine de fillettes, de 8 à 12 ans, des primaires Dolet et Victor-Hugo. Interpellé vendredi dernier, l'homme de 30 ans, employé en CDI par la Ligue de l'enseignement depuis 2015, au casier judiciaire vide, a fini par reconnaître les attouchements, commis durant les activités périscolaires.

    « Comment a-t-il été recruté ? » « Pourquoi la mairie n'a rien dit ? » « A-t-il sévi ailleurs ? » Les questions sont nombreuses. Les opposants municipaux s'en sont fait écho notamment sur les réseaux sociaux. Et Jacky Halbwax, (SE) allant même jusqu'à demander à la Ligue de l'enseignement « un examen de conscience ».

    Les explications de l'employeur

    « Toutes les précautions avaient été prises. Il était diplômé du Bafa, avait un casier judiciaire vierge et ne figurait pas sur les listes d'interdiction d'exercer en milieu scolaire de l'Etat », indique la Ligue qui précise que l'homme ne travaillait que sur les activités périscolaires, le midi et après les cours, dans ces deux écoles uniquement. Mais jamais le mercredi, ni pendant les vacances.

    Dans un tel contexte, le maire PS Michel Gerchinovitz s'est fendu d'un courrier adressé à tous les parents d'élèves de la ville ce mercredi. « Nous sommes d'abord parents ou grands parents et cette situation ne doit pas être le prétexte à des polémiques politiciennes », indique-t-il en préambule sur les réseaux sociaux.

    A ceux qui s'interrogent sur le silence de la mairie, Michel Gerchinovitz rappelle qu'il était « tenu par la procédure », avec « interdiction de s'exprimer » et sans « accès au dossier ». « Du fait de l'enquête en cours et de l'obligation de silence qui en résultait, la ville ne pouvait mettre de psychologues sur les deux écoles ». Dès lundi, à la reprise des cours, ce sera chose faite.

    Une réunion avec les familles des petites victimes et les deux directrices est également prévue « dans les tout prochains jours », selon le maire qui assure les familles de sa « détermination à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire qui me révolte. »

    L'animateur, licencié, qui n'habite pas Alfortville, a été placé sous contrôle judiciaire et doit comparaître devant le tribunal correctionnel le 15 mai prochain.