Après l’agression sexuelle d’une fillette à Joinville, ça va changer dans les centres de loisirs

La ville va notamment modifier son processus de recrutement des animateurs. L’un d’eux a été interpellé fin janvier, soupçonné d’avoir abusé d’une enfant de 4 ans.

 L’École P’tit Gibus, à Joinville-le-Pont
L’École P’tit Gibus, à Joinville-le-Pont LP/Corinne Nèves

    La mairie de Joinville-le-Pont veut tenir ses engagements. Après l'arrestation fin janvier d'un animateur du centre de loisirs P'tit Gibus soupçonné d'agression sexuelle sur une enfant de 4 ans, une centaine de parents avaient fait part de leur inquiétude, le 19 février, lors d'une réunion d'échanges avec le maire (LR), Olivier Dosne.

    L'édile avait promis de tirer des leçons de « ces moments douloureux ». Dans une lettre adressée il y a quelques jours aux familles, il liste les « mesures et actions » décidées pour rassurer les parents, sonnés après les révélations de l'affaire.

    Ceux qui s'étonnaient qu'un animateur de centre de loisirs puisse se retrouver seul avec un enfant ont été entendus. Pareil isolement sera désormais interdit. Le recrutement a aussi été remis à plat : un cabinet spécialisé, assisté d'un psychologue, sera mandaté pour les futures embauches.

    « Nous allons voir cela sur le long terme »

    « Le fait que ce soit externalisé est plutôt une bonne chose », salue Michaël Bruyère (FCPE). Le représentant de parents relève les « retours positifs » des parents, qui voient dans la lettre un « réel engagement de la part de la mairie ».

    L'objectif affiché est clair : cerner les profils des animateurs et les suivre une fois recrutés. Outre la signature d'une « charte » qui reste à écrire, ils suivront une formation pour ne plus passer à côté d'une situation de vulnérabilité d'un enfant (harcèlement, maltraitance, etc.).

    Enfin, la mairie annonce la mise en place de « conseils périscolaires » pour « renforcer la concertation » entre les représentants de parents et les services du centre. Si elle se réjouit de la « meilleure communication » augurée par ces mesures, Mélanie Coquelin (PEEP) reste prudente sur leur concrétisation : « Maintenant, nous allons voir cela sur le long terme. »

    Il faudra au moins cela pour rétablir la confiance des familles. Consciente des doutes qui ont plané sur la gestion de ses centres de loisirs, la mairie fait œuvre de transparence. Un audit externe est commandé pour « poser un regard extérieur et impartial sur [leur] fonctionnement. »