Périgny : le campement Rom évacué

Réclamée depuis plusieurs mois par certains habitants et le maire de la ville, l’évacuation du camp de Roms a eu lieu ce mercredi matin.

 Périgny. Le campement Rom de la rue de Brie a été évacué ce mercredi par les forces de l’ordre.
Périgny. Le campement Rom de la rue de Brie a été évacué ce mercredi par les forces de l’ordre. DR

    Les 700 personnes qui avaient signé la pétition contre le campement Rom installé sur un terrain privé de la rue de Brie depuis septembre 2017 ont obtenu satisfaction. Ce mercredi, vers 7 heures, une cinquantaine de familles ont été évacuées dans le calme par les forces de l'ordre à la demande du préfet du Val-de-Marne. Un démantèlement qui a été plusieurs fois reporté : initialement prévu avant les vacances de Noël, puis repoussé aux vacances du printemps et encore décalé au 11 juin 2018, jusqu'à un dernier courrier du préfet où il indiquait « attendre la fin de l'année scolaire ».

    Le maire LR qui menait un long combat pour assurer la tranquillité de ses habitants, se dit « satisfait ». Il avait reçu de nombreuses plaintes de riverains pour nuisances. Les odeurs nauséabondes de plastiques brûlés et les fêtes jusqu'à tard dans la nuit étaient notamment dénoncées par les habitants résidant en face du bidonville. « Il va falloir maintenant nettoyer et sécuriser le terrain », précise l'élu Georges Urlacher qui assure être en contact avec le propriétaire. « Une entreprise de déblaiement sera chargée du nettoyage », poursuit-il.

    Du côté du Collectif Romeurope Centre 77, on s'indigne « d'avoir mis à la rue des familles avec des enfants en bas âge (une semaine, 3 mois, etc.) sans propositions d'hébergement ».

    Ce que réfute la préfecture. « Des places d'hébergement hôtelier leur ont été proposées lors de l'évacuation mais les familles les ont refusées », insiste le cabinet du préfet.

    « Les conséquences seront comme d'habitude dramatiques pour ces familles : destruction de leurs biens, période d'errance, installation probable dans un nouveau bidonville et aggravation de la grande précarité », se révolte le collectif.