Val-de-Marne : fronde contre la réorganisation des commissariats

Après s’être réunie ce mercredi, l’Association des maires du Val-de-Marne a signé une motion pour demander au préfet le retrait des projets, rejoint par les trois syndicats de police.

 L’Association des maires du Val-de-Marne s’est réunie à Charenton pour évoquer notamment la réorganisation des commissariats.
L’Association des maires du Val-de-Marne s’est réunie à Charenton pour évoquer notamment la réorganisation des commissariats. DR

    Ils ne veulent pas de fermeture de commissariats et entendent bien le faire comprendre à l'Etat. Quitte à mobiliser la population s'il le faut. Ce mercredi, l'Association des maires du Val-de-Marne (AM94) réunissait ses troupes à Charenton. À l'ordre du jour, la mutualisation des effectifs de police. Un projet en cours depuis des semaines qui suscite « une vive colère » chez les élus. Lesquels ont adopté unanimement une motion pour demander au préfet du Val-de-Marne, le retrait de ces projets et au préfet de police, la hausse des effectifs. Un texte cosigné par les trois syndicats de police, SGP-FO, Alliance, Unsa et diffusé ce jeudi.

    De quoi s'agit-il? Selon les élus, les brigades de nuit pour les commissariats de Maisons-Alfort, Alfortville et Charenton seraient mutualisées. Même chose pour Ivry et Vitry. « Nous craignons que les commissariats de Charenton, Ivry et Alfortville ne soient transformés en commissariat secondaire », résume Philippe Bouyssou, président de l'AM94 et maire (PCF) d'Ivry. Autre réorganisation « à l'étude » pour « les Bacs ( brigade anticriminalité NDLR ) entre Champigny et Chennevières », là où doit être déployée la nouvelle police de sécurité du quotidien (PSQ).

    Réunion le 30 mars

    Pour les élus, ces scénarios « visent uniquement à « déshabiller » de leurs effectifs certains commissariats pour en « habiller » d'autres, voire simplement alimenter la PSQ ». Conséquence : « une dégradation du service public de police », insistent élus et syndicats.

    Sur le fond, la préfecture du Val-de-Marne, sollicitée ce jeudi, ne s'exprime pas mais sur la forme « s'étonne » de ces inquiétudes, n'ayant pas été saisie. D'autant qu'une réunion est prévue « depuis la semaine dernière », le 30 mars, en présence du préfet de police pour « échanger sur les sujets de sécurité ». « Ça tombe bien. On va s'en saisir », promet Philippe Bouyssou.

    Les syndicats de police unanimes contre le projet