VIDÉO. Don d’ovocytes : comment Antonella a franchi le pas «pour les couples en détresse»

L’Agence de la biomédecine a lancé, fin octobre, un appel aux dons pour faire face à la pénurie de gamètes après l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Antonella, 36 ans, a donné ses ovocytes le mois dernier. Elle témoigne.

    Antonella est à elle toute seule la définition du don de soi. Sang, plaquette, lait maternel, moelle osseuse… Tout ce que l’Angevine peut donner « pour aider », elle le donne. Alors quand elle a vu « la détresse » de femmes qui attendent souvent des années les gamètes leur permettant d’avoir un enfant et les appels aux dons des associations, l’idée d’offrir ses cellules reproductrices n’a pas mis bien longtemps à germer.

    « 4 juin 2021, la machine est lancée et j’ai hâte de savoir si je peux donner ! » Dans un coin de son portable, Antonella a soigneusement consigné, à la manière d’un journal intime, chaque étape de son projet de don de gamètes. Un véritable parcours du combattant qui aura mis huit mois à voir le jour, du premier contact avec un Cécos en février 2021, au prélèvement des ovocytes en octobre de la même année.



    Trois semaines avant le prélèvement chirurgical des ovocytes : les contrôles échographiques « toutes les 48 heures », les prises de sang et les piqûres journalières pour stimuler les cellules ont bousculé l’agenda de cette mère de famille. « C’est prenant », accorde-t-elle. « Mais ça se fait. Surtout sur trois semaines, quand on pense que celles qui reçoivent le don attendent déjà depuis plusieurs années. »