Gargenville : le Loto du patrimoine à la rescousse de l’orangerie d’Hanneucourt

Longtemps oublié, ce bâtiment collé au château du même nom a été retenu par le ministère de la Culture pour bénéficier de la manne financière du Loto du patrimoine.

 Gargenville, mardi matin. La salle de 400 m² a été transformée en chapelle avant d’être abandonnée.
Gargenville, mardi matin. La salle de 400 m² a été transformée en chapelle avant d’être abandonnée. LP/Mehdi Gherdane

    Les habitants de Gargenville vont peut-être remercier Stéphane Bern. Après la villa Viardot, à Bougival, qui en a profité l'an dernier, le ministère de la Culture a décidé ce mardi de faire figurer l'Orangerie du château d'Hanneucourt au Loto du patrimoine, que dirige le célèbre animateur.

    Située sur les hauteurs de la commune, dans un écrin de verdure, l'orangerie est devenue une ruine, menacée par le temps et les intempéries.

    Le maire de Gargenville, Jean Lemaire, espère sauver ce monument en péril. LP/MEHDI GHERDANE.
    Le maire de Gargenville, Jean Lemaire, espère sauver ce monument en péril. LP/MEHDI GHERDANE. LP/Mehdi Gherdane

    Chaque jour qui passe rend un peu plus compliquée et surtout un peu plus chère une rénovation en profondeur. « Nous avons mis le bâtiment hors d'eau mais une restauration importante s'impose, confie le maire Jean Lemaire (SE). Le coût des travaux est estimé à 1,5 M€. Nous avions prévu de faire appel au mécénat mais si le Loto nous aide, c'est encore mieux ! »

    Inscrite aux monuments historiques depuis 1981 mais à l'abandon depuis plusieurs années, cette vaste salle de 400 m2 est adossée au château d'Hanneucourt, construit au début du XVIIIe siècle.

    Gargenville. LP/MEHDI GHERDANE.
    Gargenville. LP/MEHDI GHERDANE. LP/Mehdi Gherdane

    Elle a accueilli quelques visiteurs célèbres comme Napoléon 1er. Tous ont été séduits par son plafond en plâtre peint de feuillages. Le treillage en bois qui orne les murs y est encore visible et relativement bien conservé.

    Pourtant, l'orangerie n'a jamais été estimée à sa juste valeur. Alors que le château, un temps occupé par les Allemands sous l'Occupation puis transformé en maison de retraite, a fait l'objet de toutes les convoitises, elle a lentement été délaissée. Elle deviendra une chapelle au lendemain de la guerre sans toutefois obtenir le respect généralement dû aux sites religieux.

    Le coup de grâce arrive en 2003 lorsqu'un promoteur décide de transformer le château en logement de standing : l'orangerie est « oubliée ». Les élus successifs omettent, eux aussi, de se pencher à son chevet. Si bien qu'aujourd'hui, le bijou d'architecture souffre de l'humidité après avoir perdu une partie de sa charpente en chêne.

    Jean Lemaire espère pouvoir donner aux lieux une vocation culturelle qui accueillerait expositions et concerts classiques. Il faudra toutefois compter sur sept ans de travaux mais une collecte généreuse permettrait d'accélérer le calendrier.