Les Mureaux : il volait des motos pour les revendre en pièces détachées

Un homme a écopé de huit mois de prison après la découverte de plusieurs motos volées dans un box d’un immeuble des Mureaux. Avec son complice, qui a pris la fuite lors de son interpellation, il démontait les engins pour les revendre en pièces détachées.

Illustration. Plusieurs motos volées étaient démontées dans un garage d'immeubles des Mureaux pour être revendues en pièces détachées. DR
Illustration. Plusieurs motos volées étaient démontées dans un garage d'immeubles des Mureaux pour être revendues en pièces détachées. DR

    Les engins étaient cachés à l’abri des regards. Mais le bruit de mécanique a permis de débusquer deux individus, dans la nuit du 29 mars dernier aux Mureaux (Yvelines), en train de s’affairer sur plusieurs motos. Lors d’une patrouille, des policiers de la BAC (brigade anti criminalité) constatent qu’une porte de garage d’un immeuble d’habitation est ouverte. Ils décident de procéder à des vérifications en pénétrant dans l’enceinte du parking et le bruit les conduit à deux individus occupés à démonter une moto dans un box.

    A la vue des policiers, le duo tente de prendre la fuite dans les étages, avant d’être rattrapé et interpellé difficilement. Les deux hommes assènent de nombreux coups aux fonctionnaires provoquant leur chute dans les escaliers. Ils finissent par être maîtrisés et menottés. Un policier se verra délivrer une ITT (interruption de travail temporaire) de 3 jours.



    Deux motos volées partiellement démontées sont découvertes, ainsi que deux autres dont l’une signalée volée le 10 mars dans le Val-de-Marne. À proximité, deux box ouverts contiennent aussi 4 motos dépourvues de plaques d’immatriculation. Enfin, des tops cases, divers outils et une plaque minéralogique sont également retrouvés sur place.

    De retour au commissariat, un prévenu parvient à prendre la fuite. Il fait l’objet d’un mandat de recherche. Les investigations diligentées par les enquêteurs de l’unité des atteintes aux biens démontrent que parmi les 4 motos, 3 ont été déclarées volées. La 4ᵉ, qui porte des traces d’effraction, appartient à un habitant de Saint-Germain-en-Laye, qui l’avait signalée disparue dans son parking.

    Connu dans la ville pour « la démonte de moto »

    La fouille des véhicules permet de découvrir un casque de moto, un téléphone appartenant à l’un des individus et un antivol pour moto. Entendu au cours de sa garde à vue, le prévenu nie d’abord les faits de recel de vols, de violences et de rébellion.

    Il finit par reconnaître les faits en expliquant être connu sur la commune des Mureaux pour de « la démonte de moto » rémunérée à hauteur de 200 euros. Tout en précisant « oeuvrer » à la demande d’un commanditaire dont il refuse de donner l’identité. L’exploitation de la téléphonie laisse apparaître des photos de motos signalées volées mais non retrouvées.

    Déjà connu pour des faits similaires, il fait l’objet d’une convocation dans le cadre d’une autre procédure initiée en février dernier. Déferré en vue de sa comparution immédiate, il a finalement été condamné à 8 mois de prison et placé sous bracelet électronique.