Syndrome de Diogène : déchets, babioles, cafards… Leur mission, nettoyer les logements en Île-de-France

Nous avons suivi une entreprise de nettoyage sur un chantier de quatre jours dans les Hauts-de-Seine. La propriétaire d’un logement a découvert que sa locataire avait quitté les lieux en 2021, laissant derrière elle un véritable capharnaüm.

Puteaux (Hauts-de-Seine), le 8 août. Les nettoyeurs de Novalia Services ont mis quatre jours à débarrasser un appartement de 45 m2 qui était occupé depuis les années 1970. LP/Julie Ménard
Puteaux (Hauts-de-Seine), le 8 août. Les nettoyeurs de Novalia Services ont mis quatre jours à débarrasser un appartement de 45 m2 qui était occupé depuis les années 1970. LP/Julie Ménard

    Les lieux ont été aspergés de désodorisant pour supporter l’odeur. En plein mois d’août, une petite équipe s’active dans cet appartement de Puteaux (Hauts-de-Seine), un 45 m² au 15e étage d’une tour avec vue imprenable sur Paris. En tirant les rideaux noirs, la lumière montre un spectacle désolant d’objets, de déchets, d’insectes… L’ancienne occupante souffre du syndrome de Diogène. C’est pour ça que l’entreprise de nettoyage Novalia Services, basée à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) a été sollicitée.

    Une société qui réalise en moyenne 150 opérations de nettoyage par an en Île-de-France pour des syndromes de Diogène. Son activité, comme plusieurs dizaines d’autres dans la région, s’est accélérée avec le Covid. Et si beaucoup de personnes atteintes ont plus de 55 ans, ce trouble du comportement n’épargne pas les jeunes. « On a vu des gens de 25-30 ans, des étudiants ou ingénieurs, qui n’osaient plus sortir de chez eux pour descendre les poubelles. L’un d’eux avait pris 25 kg car il commandait tous les jours à McDo. »