Yvelines : privés de fête à cause du Covid-19, les «taxis du Père-Noël» ont le blues

Avec la pandémie de Covid-19, les fêtes de Noël sont de plus en plus contraignantes. Et les spectacles qui font appel aux chiens de traîneau sont de plus en plus rares. Un véritable crève-cœur pour les passionnés.

Rolleboise, samedi matin. Le président du club de la pulka et du traîneau à chiens d'Ile de France se désespère de la disparition des fêtes de Noël. LP/Mehdi Gherdane
Rolleboise, samedi matin. Le président du club de la pulka et du traîneau à chiens d'Ile de France se désespère de la disparition des fêtes de Noël. LP/Mehdi Gherdane

    Le réchauffement climatique les prive de neige, le Covid leur interdit la fête… C’est l’un des aspects inattendus de l’arrivée du virus dans notre quotidien : les restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19 ont entraîné la quasi-disparition des Père Noël. Et avec eux, de leur fameux traîneau. Depuis presque deux ans, les « taxis du Père Noël » ont le blues.

    Longtemps, les communes, les comités de fêtes ou les entreprises ont fait appel à des mushers et à leurs huskys pour tracter le traîneau du Père Noël, en ville, sur le marché de Noël ou dans la cour de l’entreprise. Mais avec l’arrivée du coronavirus, c’est le calme plat. Les traîneaux restent dans leur hangar et les chiens, dans leur niche.

    « Les enfants ont les yeux qui brillent »

    « Habituellement, nous sommes sollicités quatre à cinq fois sur le seul mois de décembre, confie Patrick Maurice, président du club de la Pulka et du traîneau à chiens d’Île-de-France, qui compte une cinquantaine d’adhérents, dont deux champions d’Europe de la discipline. On arrive avec nos karts, nos chiens et le Père Noël ou la Mère Noël devant. Les gens adorent, les enfants ont les yeux qui brillent, les chiens viennent renifler leurs poches, c’est une ambiance géniale. Et nous, nous adorons ce contact privilégié car ça permet de montrer nos activités. Mais depuis deux, ça a quasiment disparu. C’est triste. »

    En outre, même les très respectées et très attendues visites caritatives, dans les hôpitaux ou foyers pour enfants, sont bien souvent annulées ou plus difficiles à organiser. Dans ce contexte, il reste encore quelques rencontres occasionnelles avec le public, comme les compétitions qui attirent chaque année des centaines de participants à Plaisir. Les curieux peuvent également croiser ces drôles d’attelages le matin en forêt de Rosny-sur-Seine, dans un cadre préservé qui permet de dégourdir les pattes de ces bêtes.

    Enfin, il reste le « Graal », les courses organisées dans la montagne, bien souvent dans les forêts enneigées des Vosges ou du Jura. Une sortie qui se mérite encore plus d’année en année, la limite du manteau neigeux ne cessant de grimper en altitude. « Nous avons tous à cœur que la situation redevienne normale, abonde Patrick Maurice. Même si les collectivités nous font régulièrement signe, le risque, c’est qu’elles ne fassent plus appel à nos services. »