Guide Michelin 2023 : voici les 6 restaurants étoilés des Yvelines, dont 3 rien qu’à Versailles

Le cru de cette année a permis à six tables de conserver leur précieuse étoile. C’est une de moins que l’an passé mais cela s’explique par la fermeture temporaire de la Table des Blot, à Dampierre, dont le couple à sa tête est parti à la retraite.

Versailles. Le restaurant Le Grand Contrôle, sous la houlette d'Alain Ducasse, est titulaire d'une étoile au Guide Michelin. Il vise un deuxième macaron. LP/Julie Ménard
Versailles. Le restaurant Le Grand Contrôle, sous la houlette d'Alain Ducasse, est titulaire d'une étoile au Guide Michelin. Il vise un deuxième macaron. LP/Julie Ménard

    C’est un moment crucial pour tout restaurateur, une reconnaissance du travail accompli. Apparaître dans le Guide Michelin avec un ou plusieurs macarons, c’est que parviennent à faire six restaurants des Yvelines pour ce cru 2023.

    Classement duquel nous avons sorti la Table des Blot, étoilé depuis une trentaine d’années à Dampierre, dont le couple à sa tête est parti à la retraite. Ce restaurant de l’auberge d château fait désormais l’objet de travaux et devrait rouvrir au printemps. Parmi les 6 restaurants étoilés des Yvelines cette année, trois sont situés à Versailles.

    Versailles. Alain Ducasse vise la 2e étoile au Grand Contrôle

    Ouvert depuis un peu moins de deux ans (en juin 2021), cet hôtel-restaurant ne cache pas ses ambitions. Avec une étoile au compteur, il vise clairement la deuxième. Et il a des arguments à faire valoir. En cuisine, les plats sont élaborés par le chef multi-étoilé Alain Ducasse, anciennement au Plaza Athénée, à Paris. Le « Festin Royal des Cent Marches » propose, en soirée, une expérience culinaire inédite. Le menu est « inspiré par les origines de la gastronomie française », et « met à l’honneur les fêtes royales décadentes du Roi ». Le tout dans une déco que Louis XIV lui-même n’aurait pas renié. Tout un programme. Comptez 960 euros pour deux convives avec accord mets et vins.

    12, rue de l’Indépendance-Américaine, à Versailles. Renseignements et réservations sur airelles.com.



    Versailles. Au Trianon, le Gordon Ramsay reste une valeur sûre

    Là encore, on parle de luxe, de calme et de volupté. Au Trianon, palace du groupe Hilton (au sein de sa luxueuse filiale Waldorf Astoria), le célèbre 3 étoiles chef écossais coordonne le prestigieux restaurant. Aux manettes, Gabriele Ravasio dirige cette cuisine gratifiée d’une étoile au Michelin (il en avait même deux jusqu’en 2016), prenant ainsi la suite de Frédéric Larquemin, qui est maintenant chef exécutif des cuisines de l’hôtel. Parmi les plats signatures, une étonnante langue de bœuf à l’ail noir et à la framboise, du canard colvert au kaki et au Grand Marnier, ou encore de l’esturgeon de la Maison Prunier (une institution du XVIe arrondissement de Paris), servi avec du Caviar Osciètre, naturellement. À partir de 169 euros par personne pour le menu découverte (5 services, hors boissons)

    1, boulevard de la Reine, à Versailles. Renseignements et réservations sur waldorfastoriaversailles.fr.

    Versailles. La Table du 11, moderne et raffinée

    Troisième restaurant notable de la cité royale, la Table du 11 détonne par rapport aux deux autres étoilés versaillais. Ici, le chef Jean-Baptiste Lavergne-Morazzani, distingué d’une étoile au Guide Michelin en 2016, un an après son ouverture à deux pas du jardin des Récollets et du château, aborde sa cuisine de manière moderne. Et épurée. Loin de la cuisine de palace, ses plats sont simples… en apparence. Un regard sur son métier que chef corse avait d’ailleurs raconté dans un livre sorti en 2018 aux éditions Privat. Menu dégustation à 120 euros par personne mais il est aussi possible de manger à la carte ou au Bistrot du 11.

    La Cour des Senteurs, 8, rue de La Chancellerie, à Versailles. Renseignements et réservations sur latabledu11.com.

    Rolleboise. Au Domaine de la Corniche, une cuisine « Panoramique »

    Une vue imprenable sur la vallée de la Seine, très prisée l’été. C’est sur la route de Normandie que se trouve ce restaurant « chic et choc » comme il se décrit, étoilé depuis 2018. En cuisine, c’est Gaëtan Perulli, chef passé au Meurice, au Bristol puis au célèbre Pavillon Ledoyen (tous étoilés), qui est aux commandes. Le lieu, idéalement placé entre Paris et Giverny, le village-jardin de l’impressionniste Claude Monet, se veut un fervent défenseur de la gastronomie française. Il a d’ailleurs rejoint le Collège culinaire de France, association créée il y a un peu plus de dix ans sous l’impulsion de grands chefs comme Alain Ducasse, Thierry Marx, Yannick Alléno ou encore le regretté Joël Robuchon. Dîner à partir de 90 euros par personne (5 plats, 110 euros pour 7 plats).

    5, route de la Corniche, à Rolleboise. Renseignements et réservations sur domainedelacorniche.com.

    Le Tremblay-sur-Mauldre. Numéro 3, le choix « vi-gétal »

    Mais qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire, une cuisine « vi-gitale » ? C’est l’habile contraction de viande et de végétale. Simple, mais pas basique. Car le chef Laurent Trochain revendique le choix de faire du végétal l’élément principal de ses assiettes, en le travaillant à sa façon et en faisant des viandes et des poissons une opportunité d’apporter des « notes fumées, iodées, épicées » ou par jeu de textures. Exemple : son topinambour rôti, avec patate douce, noix de Saint-Jacques croustillante et émulsion de fruits de mer. Mais pour les puristes du vert, il propose aussi un menu 100 % végétarien. Le tout dans une ambiance moderne et élégante. Menus à 75 euros par personne.

    3, rue du Général-de-Gaulle, Le Tremblay-sur-Mauldre. Renseignements et réservations sur restaurant-numero3.fr.

    Marly-Le-Roi. La fête est au Village

    Il est injustement méconnu, ce vieux village de Marly. Et pourtant, on y trouve probablement l’une des tables les plus originales des Yvelines. Un restaurant où la gastronomie française est « twistée », comme on dit dans le jargon, avec des notes asiatiques. Où le magret de canard du Sud-Ouest est cuit lentement et laqué au miel de châtaignier. Où l’encornet se fond dans une pêche cuite là encore à basse température et dans un chou chinois farci de risotto au riz japonais. Tomohiro Uido et sa compagne Nadine ont obtenu leur première étoile il y a un peu plus de dix ans mais leur restaurant est ouvert depuis 2001.

    3 Grande-Rue, à Marly-le-Roi. Renseignements et réservations sur restaurant-levillage.fr

    Bonus - Étoile verte. À Gambais, la ruche se distingue

    Pas étoilé mais récompensé tout de même. Dans ce village proche de Houdan, à la limite avec l’Eure-et-Loir, le restaurant de la cheffe Cybèle, originaire de San Francisco, a obtenu le label « étoile verte » du Michelin, une distinction saluant la cuisine engagée et écoresponsable. Un soin est apporté au travail avec des producteurs locaux et à la chasse au gaspillage alimentaire. Mais la carte n’en est pas moins séduisante. En témoigne ce plat de « langoustine, panais fumé, bisque, pétales de chou-rave, quinoa soufflé et cueillette d’hiver ». Menu dégustation à partir de 69 euros par personne (en 4 services).

    La Ruche - Domaine des Bruyères, à Gambais. Renseignements et réservations sur domainelesbruyeres.com.