À Narbonne, le nouveau visage des berges de la Robine

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  • A gauche, le chemin de halage sera destiné aux marcheurs. A droite, la future piste cyclable. Entre les deux notamment, beaucoup de verdure à venir.
    A gauche, le chemin de halage sera destiné aux marcheurs. A droite, la future piste cyclable. Entre les deux notamment, beaucoup de verdure à venir. L'Indépendant - PHILIPPE LEBLANC
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Lionel Ormières

Chantier phare de la mandature, la réfection de la rive gauche des berges de la Robine depuis le Théâtre jusqu’au pont de l’autoroute a débuté cette semaine : un total de 800 mètres qui accueilleront à la fois un chemin de halage pour la marche et une piste pour déplacements doux, séparés par des arbres et de la végétation. 3,5 millions d’euros d’investissement pour 12 mois de travaux, qui visent aussi à stopper l’affaissement de la berge.

Pour rejoindre le centre ville depuis les quais d’Alsace ou Victor-Hugo, tout le monde s’accorde à dire que les berges de la Robine constituent un cadre privilégié. Mais il est un tronçon resté jusqu’ici en souffrance : celui courant, côté rive gauche, entre le Théâtre et le pont de l’autoroute. 800 m laissés quelque peu à l’état "sauvage" : une situation en totale inadéquation avec ce qu’est devenue l’entrée Est de la ville, et plus encore avec la vocation du musée Narbo Via de communiquer avec le canal. Ce cadre peu idéal a cependant entamé sa mue puisque, depuis ce lundi 16 septembre, les travaux d’aménagement de cette partie des berges de la Robine ont débuté. Ils dureront douze mois, au cours desquels cet axe va s’ouvrir au plus grand nombre de la manière la plus verte qui soit.

Une incitation au déplacement doux

"C’était un projet de campagne de Didier Mouly", rappelle le maire Bertrand Malquier. La complexité de sa mise en place (notamment parce que situé aux abords d’un site classé à l’Unesco) explique notamment son lancement en seconde partie de mandat, forcément adapté pour obtenir toutes les autorisations nécessaires. Mais non moins ambitieux, et en parfait accord avec le souci désormais permanent d’associer urbain et environnement.

Concrètement, cette section de la berge accueillera à terme deux voies distinctes. La première, correspondant au chemin de halage, sera destinée aux personnes privilégiant la marche à pied ; la seconde, un peu plus en hauteur, se voudra comme une piste cyclable destinée aux vélos, trottinettes, et autres adeptes de la course à pied. "Elle bénéficiera d’éclairages", précise Sophie Pons-Pelofy, adjointe déléguée à la gestion et à l’aménagement de l’espace public. "Entre le canal et le chemin de halage, ainsi qu’entre celui-ci et la piste cyclable, tout sera bordé de vert." Des séparations pensées pour se sentir en pleine nature, être en harmonie avec le cours d’eau et surtout inciter à se déplacer en profitant de cet environnement.

Bertrand Malquier et Sophie Pons-Pelofy, sur les lieux.
Bertrand Malquier et Sophie Pons-Pelofy, sur les lieux. L'Indépendant - PHILIPPE LEBLANC

"Adhésion générale"

"C’est une incitation aux déplacements doux, confirme Bertrand Malquier. Il sera possible de se rendre à pied ou à vélo sur la terrasse de Narbo Via, qui sera enfin accessible depuis la Robine, à l’Arena… Le but, c’est de multiplier les déambulations possibles." Mais il s’agit aussi de remettre en état une berge qui, à ce niveau, s’affaisse dangereusement. L’érosion a fait aussi son œuvre : "Par endroits, la berge a perdu 1 m 50", indique-t-on. Les sols seront ainsi rehaussés et consolidés, à la mesure de la fréquentation espérée par les porteurs du projet.

Celui-ci a bien sûr un coût, non négligeable : 3,5 millions d’euros dont 1,5 million de subventions. "Etat, Région Département, Voies navigables de France, Grand Narbonne… Tout le monde a contribué, se réjouit le maire. Ce projet magnifique crée vraiment une adhésion générale." La région Occitanie allant jusqu’à s’engager à hauteur de 800 000 euros. Car au-delà du parcours du combattant administratif, tout le monde a bien conscience de la nécessité de soigner un cours d’eau (et ses environs) défiguré par le chancre coloré.

Un impact "très modéré"

Pour avoir le feu vert, le projet devait aussi se montrer vertueux à l’égard des espèces protégées présentes sur le site. A savoir des chiroptères (chauve-souris) et un type de papillon. "Les chiroptères s’épanouissent dans le noir total, note Sophie Pons-Pelofy. Pour compenser l’éclairage que nous allons placer, nous éteindrons une autre partie des berges."

De même, ce n’est pas un hasard si le chantier débute en automne. "C’est le moment le plus approprié pour déplacer des végétaux, avant que les espèces n’entrent en période de reproduction et soient de fait gênées par les travaux. C’est la raison pour laquelle nous commencerons par dévégétaliser le site, entre mi-septembre et mi-novembre". L’impact de ces aménagements sur les milieux naturels étant ainsi qualifié de "très modéré".

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