Ce dimanche 7 juillet au soir, après le second tour des législatives, Emmanuel Macron peut compter sur 168 députés de son ancienne majorité. Combien sont-ils à lui être encore fidèles alors qu'il se trouve déjà en butte à des forces adverses désormais majoritaires ?
Emmanuel Macron s’est muré dans le silence. Lui, si prompt à annoncer la dissolution ou à envahir les médias ces dernières semaines, n’a pas trouvé opportun de s’exprimer après avoir appelé à un moment de clarification. Ses affiliés ont pris le relais, arguant que le bloc central n’avait pas disparu. Renaissance a sauvé les meubles certes, mais à quel prix ?
Il y a une semaine, personne ne misait un kopeck sur les candidats de l’ex-majorité. Avec plus de 300 triangulaires et de nombreux candidats macronistes distancés, la victoire tendait les bras au RN. Les premiers sondages annonçaient une centaine de sièges au mieux aux troupes du président, voire quelques dizaines de moins. Les désistements des candidats les moins bien placés au profit d’un front républicain ont pleinement joué, et le barrage à l’extrême droite fonctionne toujours. Si bien que les résultats affichés à 20 heures ce dimanche 7 juillet ont laissé pantois tous les observateurs. Dans un retournement de situation inédit, le Nouveau Front Populaire se place en tête avec 182 sièges suivis des candidats d’Ensemble (168 sièges).
