ChatGPT suscite de nombreuses questions auprès des Belges en matière de protection de la vie privée

Préoccupations autour de la sécurité et de la confidentialité 

Nous avons mené une enquête auprès des internautes en Belgique et dans d'autres pays au travers des différentes organisations d'Euroconsumers, avec des résultats intéressants. Globalement, les utilisateurs belges sont satisfaits de ChatGPT, mais ils s'inquiètent de leur vie privée.

ChatGPT, une réalité

ChatGPT est une réalité pour 7 utilisateurs sur 10, qui estiment que l'intelligence artificielle est quelque peu, assez ou très présente dans leur vie.

Bien que cette nouvelle réalité soit largement discutée, seulement 27 % estiment être bien ou très bien informés sur l'intelligence artificielle, ses possibilités et implications, tandis que 28 % des Belges estiment être peu ou pas du tout informés.

Près de la moitié des sondés ont déjà utilisé ChatGPT 

Selon les résultats de l'enquête, moins d'un répondant sur deux (45 %) a déjà essayé ChatGPT. En revanche, seulement 11 % déclarent l'utiliser régulièrement, et seulement 2 % l'utilisent quotidiennement.

Il y a des différences significatives selon l'âge : chez les répondants de plus de 55 ans, 4 sur 5 ne l'ont jamais utilisé. En revanche, 50 % des personnes de plus de 35 ans l'utilisent (au moins) de temps en temps.

Pourquoi les sondés ne l'utilisent pas ?

Principalement en raison de la méconnaissance, car ils ne font pas confiance aux informations générées (23 % des répondants), ou pour protéger leur vie privée (18 % sont préoccupés par la confidentialité). En outre :

• 11 % ne veulent pas s'inscrire pour pouvoir l'utiliser ;
• 20 % s'opposent aux technologies susceptibles de remplacer les êtres humains ;
• 20 % pensent que ce programme est dangereux ;
• 24 % estiment qu'il n'est pas utile ;
• 10 % se méfient de l'utilisation commerciale de leurs données.

Ceux qui l'utilisent ont généralement accès à ChatGPT via le site officiel, mais 10 % l'utilisent via Bing. En fait, le nombre d'utilisateurs l'utilisant comme moteur de recherche principal a augmenté.

Enfin, 9 % des utilisateurs en Belgique paient pour l'outil.

Comment ChatGPT est-il utilisé ?

Principalement pour rechercher des informations, générer du texte ou des images, résumer de longs textes ou encore lire ou interpréter du code. Le diagramme ci-dessous montre le pourcentage d'utilisation de chaque fonctionnalité parmi les utilisateurs de ChatGPT.

Des utilisateurs satisfaits... mais toujours réservés

En général, les utilisateurs de ChatGPT sont satisfaits ou très satisfaits de la facilité d'utilisation de l'outil : environ 84 % des répondants le déclarent, tandis que près de 3 % sont insatisfaits et 13 % ne sont ni satisfaits ni mécontents.

Quel est votre degré de satisfaction de ChatGPT ?

Plus de 80 % des utilisateurs sont totalement satisfaits de la facilité d'utilisation, 78 % de l'efficacité pour générer du contenu et de la facilité d'inscription... Cependant, des réticences subsistent.

Trop de "mais" dans l'opinion publique

• Seuls 16 % des sondés pensent que cela apportera plus d'avantages que de problèmes ;
• Pour 30 % des répondants, ChatGPT est un outil dangereux qui peut être utilisé pour manipuler l'opinion publique ;
• Pour 35 %, son utilisation rendra les gens paresseux ;
• Bien que 30 % estiment que ChatGPT sera efficace et permettra de gagner du temps dans certains métiers, 26 % des répondants pensent qu'il entraînera du chômage ;
• Seulement 13 % pensent que ChatGPT est une source d'information fiable.

En outre, seulement 16 % ont confiance dans les autorités européennes ou nationales pour assurer un contrôle efficace des données ou des informations collectées par ChatGPT, et environ 34 % estiment qu'ils devraient pouvoir bloquer cet outil en cas d'intérêt national ou européen.

Garanties et précautions lors de l'utilisation de ChatGPT 

Le contrôle est clairement nécessaire. Chez Testachats, nous conseillons aux utilisateurs d'être prudents lors de l'utilisation de cette technologie et nous demandons une législation claire du gouvernement pour garantir la protection des données et l'exactitude des informations. 

Nous soulignons la nécessité de suivre un ensemble de bonnes pratiques pour respecter les droits fondamentaux : 

• Transparence sur le type d'informations utilisées pour former le système et leur source. Il doit être clair si les informations ont été vérifiées pour leur exactitude et leur origine. 
• Il est essentiel de s'engager à respecter les droits, de ne pas discriminer de quelque manière que ce soit et de ne pas contribuer à des activités criminelles.
• Nous devons collaborer avec la loi si des comportements à risque sont découverts : des technologies comme ChatGPT doivent être encadrées. Il faut non seulement les contraindre à identifier, prévenir, réduire les risques, mais aussi à rendre des comptes au niveau des répercussions négatives de leurs activités (y compris la responsabilité pénale des responsables). 

En cas de conséquences imprévues ou d'applications inattendues de l'IA, le principe de précaution doit prévaloir.