Communiqué

L’intelligence artificielle beaucoup de potentiel, mais peut mieux faire

07 septembre 2020

Chaque jour, l’intelligence artificielle (IA) s’implante un peu plus dans le quotidien de chacun : applications, voitures autonomes, éclairages intelligents, etc. Si cette technologie fut longtemps apparentée à de la science-fiction, elle fait aujourd’hui bien partie de la réalité. Utile, elle apporte une certaine assistance dans les tâches les plus répétitives ou compliquées. Les consommateurs voient beaucoup de potentiels dans l’IA, mais sont très méfiants quant aux risques possibles et ne sont pas toujours satisfaits des performances actuelles que peut leur offrir l’IA. Test Achats s’engage ainsi avec ses organisations sœurs de Euroconsumers et le Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC), à lutter pour plus de transparence et une règlementation de l’utilisation de l’IA. De plus, elle veut aussi mettre l’industrie au défi de développer une IA qui réponde aux besoins réels des consommateurs.

Pour tous?

Tout le monde est aujourd’hui confronté à l’intelligence artificielle dans son quotidien. Cependant, peu nombreux sont ceux qui en sont conscients comme le révèle l’enquête de Test Achats auprès d’un échantillon représentatif de 2.500 Belges. En effet, si pour 33 % des personnes interrogées l’IA est “un peu présente” dans leur vie quotidienne, ils sont néanmoins 30 % à confier ne pas être au courant de l’étendue de cette présence technologique. 19 % estiment par ailleurs que cette dernière ne serait que peu ou pas du tout présente. Pourtant l’IA est partout. Les services numériques l’utilisent souvent à l’insu du consommateur. « C’est ainsi que les sites marchands, les applications ou les réseaux sociaux enregistrent notamment ses préférences et habitudes. Ils peuvent ainsi facilement proposer du contenu qui conviendra au mieux à celui-ci. C’est également l’IA qui anime ces assistants virtuels (par ex. Siri d’Apple ou Alexa d’Amazon) qui sont de plus en plus adoptés dans les foyers », précise Jean-Philippe Ducart, porte-parole et Manager Public Affairs & Media Relations chez Test Achats.

Utile mais pas sans risque

Si l’intelligence artificielle profite aux services numériques, elle peut également servir dans bien d’autres domaines tels que les soins hospitaliers. L’IA aide par exemple à émettre de façon plus optimale des diagnostics médicaux ou encore à donner des soins notamment dans les maisons de repos, où des robots circulent pour aider les pensionnaires à faire plus d’exercices. L’intelligence artificielle peut donc faciliter la vie en rendant certaines tâches plus agréables. 56 % des personnes sondées ont par exemple utilisé les services personnalisés qu’offrent des sites de streaming comme Netflix. Ils sont également 66 % à se servir régulièrement d’application d’instructions par GPS telles que Waze ou Google Maps.  

Les consommateurs voient bel et bien le potentiel de l’IA, mais sont préoccupés par les risques potentiels. De plus, les consommateurs ne sont pas toujours satisfaits de la qualité que l’IA leur apporte à ce jour. Près de deux tiers des répondants estiment que la présence de l’IA dans la vie quotidienne poussera à terme les personnes à moins se fier à leur bon sens. Leurs choix sont dès lors guidés par les suggestions nées de l’IA. Les services qu’offrent les ordinateurs et autres objets connectés favorisent ainsi l’isolement des utilisateurs. Les consommateurs pensent qu'ils devraient être correctement informés des décisions automatisées et avoir le droit de leur dire "non". 70% des Belges sondés ont d’ailleurs peu confiance dans les autorités pour exercer un contrôle efficace sur l'IA.

Fixer les règles du jeu pour augmenter la confiance...

Le potentiel maximal de la technologie IA est encore bien loin d’être atteint et les consommateurs en sont d’ailleurs, pour la plupart, conscients. 60 % des personnes sondées attendent des résultats positifs d’application permettant la prévention d’accidents. Un peu plus de la moitié (53 %) voient l’IA jouer un rôle dans la prévention de la criminalité et 44 % espèrent qu’elle pourra servir à éviter des problèmes de santé. A l’heure où les applications de l’intelligence artificielle pour le “grand public” ne sont encore qu’à leurs débuts, il est impératif de garantir un cadre juridique solide qui protège les consommateurs et leur donne la confiance qui est cruciale pour laisser l'IA se développer.

Test Achats œuvre ainsi, en collaboration avec ses organisations sœurs de Euroconsumers et le Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC), en faveur de plus de transparence et de contrôle. De plus, elle veut aussi mettre l’industrie au défi de développer une IA qui réponde aux besoins réels des consommateurs.

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