Communiqué

Origine des aliments sur les webshops: Test Achats rappelle les distributeurs à l’ordre

01 avril 2021

Test Achats a pris connaissance de l’étude réalisée par Mr Ozer et relayée dans Le Vif du 25 mars dernier. Cette étude avait pour objectif de vérifier l’origine des produits alimentaires vendus en ligne par Delhaize, Colruyt et Carrefour, en se focalisant sur les fruits et légumes frais, la viande et l’offre « bio » pour ces trois types d’aliments.

Les résultats de cette enquête montrent que Delhaize ne fournit aucune information sur la provenance de ses fruits et légumes (en ce compris ceux de la gamme bio), qu’elle n’est indiquée que dans 30 % des cas chez Colruyt et 83 % chez Carrefour. Les résultats sont meilleurs pour l’origine de la viande qui est presque toujours indiquée.

"L’indication de l’origine est obligatoire pour toute une série de produits alimentaires, tels que les fruits et légumes, les produis de la mer, la viande, etc, et ce aussi bien en magasin physique qu’en ligne" explique Julie Frère, porte-parole de Test Achats. "Avec l’explosion du e-commerce ces derniers temps, il est inacceptable de ne pas fournir aux consommateurs des informations correctes et complètes sur les produits qu’ils souhaitent acheter en ligne. Pourquoi le consommateur faisant ses achats en ligne devrait-il être moins bien informé que celui faisant ses achats en magasin ? Nous estimons qu’il s’agit d’une discrimination injustifiée" détaille-t-elle.

Ce n’est malheureusement pas la première fois que Test Achats doit attirer l’attention des distributeurs sur le non-respect de leurs obligations légales en termes d’informations pour le consommateur faisant ses achats en ligne. Déjà en avril 2017, l’organisation leur adressait un courrier officiel en raison de manquements à l’obligation d’indiquer la liste des ingrédients et en alertait le SPF Economie.

L’étude réalisée par Mr Ozer met en lumière un deuxième aspect problématique : la discordance entre les propos des distributeurs - dans la presse, leurs campagnes publicitaires, etc - quant à l’origine des produits qu’ils vendent et celle réellement relevée par ce dernier. A titre d’exemple, Delhaize déclarait dans la presse que 90 à 95 % de sa viande était d’origine belge. Or, l’analyse effectuée par Mr Ozer montre que seules 65,5 % de la viande de bœuf et 80, 5% de la viande de porc le sont. Idem chez Carrefour qui indique, dans sa campagne « Act for Food » que 95 % de sa viande de bœuf est d’origine belge, alors que Mr Ozer n’en a relevé que 55,8 %.

"Au moment où le consommateur souhaite consommer plus local et favoriser les circuits courts et de proximité, il n’est pas acceptable de faire des promesses soit non vérifiables, soit inexactes, au risque de se livrer à du greenwashing » réagit Julie Frère. « Nous avons dès lors interpellé les 3 distributeurs en leur demandant de se conformer à leur obligation légale d’indication de l’origine des produits vendus sur leurs sites, et de faire correspondre leurs déclarations à la presse, leurs campagnes publicitaires, etc à la réalité vérifiable des produits qu’ils proposent à la vente" conclut-elle.

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