Comment se débarrasser de l'humidité dans la maison ?

Vous êtes durablement confronté à des taches humides aux contours vagues et parfois à de la moisissure à proximité des fenêtres? Ces taches sont situées uniquement à l'intérieur du mur ou du plafond, en particulier du côté nord (froid), de préférence en hiver, lorsqu'il fait froid? Tout indique alors un problème de condensation.

Ventiler

Une bonne ventilation, de préférence permanente, peut diminuer fortement la condensation, voire la faire disparaître entièrement. Votre maison a besoin d'un flux d'air pas forcément fort, mais constant.

Produire moins de vapeur

Chaque jour, en moyenne, une famille de 4 personnes produit environ 10 litres de vapeur d’eau : douches, bains, préparation des repas, lavage, repassage, respiration…
Evitez donc d’en produire encore d’avantage. Par exemple, ne séchez pas le linge à l’intérieur mais plutôt à l'extérieur, ou alors utilisez un séchoir. Et n’utilisez jamais de poêle à pétrole dans la maison.

Eviter les parois froides

Vous pouvez augmenter la température des parois en… chauffant plus. Ne laissez pas la température des pièces d’habitation descendre en dessous de 10° C, surtout par temps humide. Il est bien sûr également possible d’isoler. Dans le cas d’un toit en pente, c’est, en général, à la portée du bricoleur. Pour un toit plat ou pour des murs, la situation est plus compliquée, et exige généralement l’intervention d’un homme de métier. La meilleure solution consiste ici à isoler par l’extérieur, surtout si on veut éviter des problèmes de condensation.

A l’intérieur et à l’extérieur, des taches d’humidité avec formation de salpêtre. Eventuellement formation de mousse à l’extérieur. A l’intérieur, décollement des papiers peints, plafonnages endommagés, parfois des moisissures, etc.

 
L’humidité est visible sur une importante longueur du mur, jusqu’à une hauteur de 80 à 120 cm, et ceci toute l’année, en proportions variables selon l’importance des précipitations et de la nappe aquifère.

Barrière contre l’humidité

Pour supprimer l’humidité ascensionnelle dans une habitation existante, une barrière contre l’humidité doit être placée dans le bas des murs. C’est une couche étanche
qu’on insère dans les murs en briques à faible hauteur, pour éviter que l’humidité absorbée par les briques ne monte plus haut. Mais il faut que cette couche soit continue sur toute la longueur des murs, faute de quoi elle perd son utilité. L’eau va alors se répandre dans la paroi, et les sels qu’elle contient vont se cristalliser, ce qui donne des taches blanchâtres, et parfois de la mousse. Le mur peut être atteint sur toute son épaisseur, et sur une grande longueur.

Si cette couche d'étanchéité n'est pas présente, si elle n'est pas intacte ou endommagée, elle doit être placée ou réparée. Parfois, vous pouvez le faire vous-même, mais sachez alors que la moindre insuffisance peut anéantir tous les efforts. Si vous laissez le travail à un professionnel, demandez un devis (gratuit) auprès de plusieurs sociétés.

Une membrane d’étanchéité

Il y a deux façons de combattre l'humidité ascensionnelle. La première consiste à pratiquer une saignée dans le mur. On entaille la maçonnerie quelques centimètres
au-dessus du plancher, et on place une membrane dans la saignée. Pour ne pas mettre en péril la stabilité du bâtiment, il faut procéder très prudemment, mètre par mètre. C’est une opération lente, coûteuse en main d’œuvre et donc chère. Ces systèmes sont très efficaces, mais il n’est pas toujours possible de les mettre en œuvre, entre autres si les murs sont trop épais ou instables, ou lorsqu’ils ne sont pas accessibles des deux côtés, par exemple dans le cas de murs creux.

La seconde méthode consiste à injecter dans le mur un produit hydrofuge, souvent à base de silicone. Selon les études, les siloxanes à base de solvants sont les plus efficaces dans presque toutes les circonstances. Cependant, les solvants peuvent poser des problèmes aux personnes allergiques. Et ensuite, il faut ventiler intensément pendant des semaines. Les siloxanes à base d’eau ne vous apportent pas ces inconvénients tout en étant efficaces.

Restaurer l'étanchéité

S’il y avait déjà une membrane hydrofuge, il faut d’abord vérifier pourquoi elle ne fonctionne pas convenablement. Il arrive que le plafonnage entre en contact avec le dessous de la membrane, et il faut alors l’enlever et le remplacer par un produit hydrofuge. Il se peut également que le terrain autour de la maison se soit élevé au fil des ans, auquel cas la membrane est devenue trop basse, et l’eau peut quand même s’infiltrer dans les murs. Il faudra alors placer la couche hydrofuge plus haut.

Le forage de tubes d’aération dans les murs, l’électro-osmose et les systèmes électromagnétiques ne donnent pas de résultats satisfaisants, en tout cas employés seuls, sans la pose préalable d’une barrière d’étanchéité. 

 

Si vous faites face à des efflorescences blanches, à des taches d’humidité clairement délimitées sur les murs intérieurs, surtout du côté sud/sud-ouest, c'est sans doute que de l'eau s'infiltre sous l'effet de la pluie ou de l'humidité. Les taches d'humidité sur les murs intérieurs s'aggravent alors pendant ou après une pluie forte ou persistante ou parfois avec un dégel.

Vérifiez régulièrement si votre maison est toujours en bon état et si l'eau ne s'infiltre pas.

Différentes causes

Un mur en briques n’arrête qu’une partie de la pluie: il en absorbe aussi une partie. Si vous n’avez pas de mur creux pour évacuer cette eau, ou si le mur creux est bouché par endroits, par exemple avec des restes de ciment, l’eau peut arriver jusque dans la maison. 

En outre, il existe plusieurs autres causes possibles. Peut-être, les joints de votre façade sont-ils endommagés ou présentent-ils des fissures où l'eau peut pénétrer? Un défaut de la gouttière ou une descente de pluie est également une cause possible. Enfin, le problème peut également provenir du fait que le toit ne se connecte pas bien à la ou aux façades, ou qu’il existe des trous dans la couverture.

Réparer ou restaurer/rénover en profondeur

Si le problème se situe en façade, il doit être résolu en premier lieu. Il faut réparer les joints, et éventuellement appliquer un hydrofuge : une couche de protection de la façade contre la pluie et autres intempéries. 

Mais parfois, ce n’est pas de la façade que provient le mal, mais d’un ruissellement venant du toit ou de la gouttière. Il faut d’abord identifier le problème, et le réparer dès que possible. Il se peut que ces réparations, peu importantes à première vue, soient une bonne occasion pour effectuer d’autres travaux, peut-être prévus depuis longtemps. Si vous faites hydrofuger votre façade, voyez si ce n’est pas le moment idéal pour, par exemple, l’isoler par l’extérieur.

Cercles humides concentriques (avec éventuellement de la moisissure). Ils peuvent se présenter partout où se trouvent des conduites d’eau et des appareils sanitaires, généralement localement.

Les taches d’humidité sont permanentes, et s’accentuent parfois après l’utilisation d’un appareil sanitaire, par exemple la baignoire.

Plomberie

Dans le cas de canalisations apparentes, l’eau suinte de manière visible. Mais les choses se compliquent souvent lorsque la tuyauterie est encastrée dans un mur ou dans le sol. Il arrive en effet que l’humidité ne soit visible qu’à bonne distance de la fuite.

Il est possible de détecter une fuite dans une conduite d’amenée d’eau en vérifiant la position du compteur, par exemple avant et après une nuit. Mais cela suppose naturellement qu’on n’utilise pas d’eau entre-temps, et qu’il n’y ait pas de fuites aux appareils (robinets, WC, boiler électrique, etc.).

Pour la recherche d’une fuite dans le système d’évacuation des eaux, on peut se baser sur l’apparition de taches d’humidité – ou sur le fait qu’elles s’agrandissent – après l’utilisation d’un appareil déterminé.
Dès que cette certitude est établie, des travaux de plomberie pourront apporter une solution. Il est possible d’effectuer ces travaux vous-même, si vous disposez des connaissances nécessaires. Sinon, prenez contact avec un homme de métier.

Après la construction d’une nouvelle habitation, les matériaux employés contiennent encore inévitablement beaucoup d’humidité. Son évaporation complète peut facilement prendre un ou deux ans, même si le bâtiment est bien chauffé et ventilé. Vous avez d’ailleurs intérêt à laisser le plafonnage à nu et à attendre pour le peindre ou le tapisser.

Lorsque l’humidité de construction est telle qu’elle entraîne la formation de moisissures, l’emploi d’un déshumidificateur électrique peut être utile. Cet appareil est coûteux à l’achat – plusieurs centaines d’euros – mais il est également possible de le louer. En cas d'utilisation, prolongée, les coûts énergétiques sont également importants : essayez de n’utiliser cet appareil que durant une courte période.

Les murs de caves sont en contact avec le sol, plus ou moins humide selon les cas. Les écoulements d’eau de pluie, qui traversent le sol, peuvent entrer en contact avec ces murs : il faut les évacuer (avec ou sans drainage). Les murs doivent être rendus étanches sur leur côté extérieur, également en-dessous de la surface du sol.

En cas de rénovation, il n’est pas toujours possible de déblayer les terres. L’idéal sera alors de laisser respirer votre mur avec un revêtement qui respire et laisse passer un maximum l’humidité du mur vers l’intérieur sans le dégrader. Cela suppose bien entendu que votre cave soit correctement ventilée.

Protéger à la chaux hydraulique

Le meilleur revêtement pour protéger un mur de cave et empêcher toute formation de champignons sera la chaux hydraulique.

Veillez au préalable à ôter toute trace d’ancienne peinture ou produit hydrofuge qui serait présent sur le mur. La chaux hydraulique (NHL 3.5) est disponible en sac de 25 kg. En diluant simplement une dose de chaux avec une dose d’eau, on obtient un liquide à appliquer à la grosse brosse qui, en séchant, deviendra parfaitement blanc.

Au fur et à mesure des périodes humides et sèches, la chaux va se désagréger et se transformer en poussière. Il sera alors temps de renouveler l’opération : un simple coup de brosse énergique et vous pouvez repasser un coup de mélange de chaux fraîche. Vous serez repartis pour 5 à 10 ans.

Cette technique est naturelle, efficace et très bon marché. Veillez à porter des gants pour vous protéger la peau lors de l’application.

Dans le cas extrême de présence d’une nappe phréatique, il n’y a pratiquement pas de solution pour un bâtiment existant. Il faudra se résoudre à vivre avec une cave régulièrement inondée. Pour les bâtiments neufs, construire une cave dans une nappe phréatique reste une affaire compliquée et coûteuse, qui peut en faire reculer plus d’un.

Les chaudières sont de plus en plus performantes et, de ce fait, la température des gaz qu’elles rejettent est de plus en plus basse. Or, les anciennes cheminées n’étaient pas prévues pour cela. Elles sont en effet trop grandes et mal isolées, elles ne tirent pas bien, et finalement elles condensent l’humidité présente dans les gaz. La maçonnerie des cheminées s’humidifie, ce qui se traduit parfois à l’intérieur de la maison par de vilaines taches de couleur brune.

Deux solutions : tuber la cheminée, ou placer une autre évacuation (par exemple un conduit court, dans le cas d’une chaudière étanche).

Notons encore que des problèmes d’humidité dans la cheminée peuvent trouver leur cause dans un défaut du raccord avec la toiture. A vérifier.

L'humidité à la maison est un problème complexe. Pour le combattre, vous devez travailler avec discernement et éviter les solutions faciles. Et ne pensez pas que, seules, les vieilles maisons sont affectées. Les maisons récentes aussi n'échappent pas aux problèmes d’humidité tels que la condensation . C'est pourquoi la ventilation est maintenant une obligation légale dans les nouvelles maisons.

Il existe généralement un remède approprié pour chaque problème d’humidité. Mais il n’est souvent efficace que pour une seule cause. Ainsi, un coating hydrofuge pour façade protègera d’une pluie battante, mais pas de l’humidité ascensionnelle.

Parfois, plusieurs types de problèmes d’humidité peuvent se manifester en même temps, par exemple la condensation peut se produire sur le linteau en béton au-dessus d’une fenêtre parce que l’air contient trop d’humidité, qui vient elle-même d’une humidité ascensionnelle au bas d’un mur. Et cette dernière peut provenir d’une fuite dans une canalisation enterrée…

Il faudra donc trouver la vraie source du problème, avant de choisir une façon d’agir. Les bricoleurs avertis peuvent se retrousser les manches, mais il sera souvent intéressant de faire appel à une aide spécialisée.