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De mauvais conseils en matière de désherbants

01 juin 2017
Mauvais conseils pour mauvaises herbes

Des clients mystères se sont informés sur les moyens d’éliminer ces mauvaises herbes qui poussent sur le trottoir. Les résultats sont préoccupants: parmi 54 centres de jardinage et magasins de bricolage, seuls 6 ont donné de bons conseils. 

En mars 2017, nous avons envoyé des enquêteurs anonymes dans 54 centres de jardinage et magasins de bricolage de 11 grandes villes du pays. Ils se sont informés sur les moyens d’éliminer les mauvaises herbes, plus spécifiquement d’une descente de garage et d’un trottoir. Nous avons ensuite évalué dans quelle mesure le consommateur avait été correctement informé, et si on lui proposait des alternatives aux produits chimiques néfastes, comme l'exige la loi depuis 2015.

L’obligation d’informer très largement ignorée

Les magasins qui commercialisent des désherbants ont l’obligation de mettre deux affiches officielles bien en vue informant sur l’usage des désherbants à bon escient. Dans plus de la moitié des magasins visités, les posters brillaient par leur absence.

80% proposent des produits interdits

80% des centres de jardinage visités ont tout de suite proposé à nos enquêteurs un moyen chimique à base de glyphosate, pourtant interdit dans ce cas précis. Alors que, au moment de l’enquête, l’utilisation de Roundup et consorts était déjà légalement interdite sur un sol non perméable, et à proximité d’eau. Dans 16 des 54 points de vente, le vendeur a proposé des produits à base d’acides gras, d’acide pélargonique ou d’acide acétique. Ces produits sont également prohibés pour l’utilisation sur une allée en dur s’ils sont à diluer (autorisés si prêts à l’emploi sous forme de sprays). 

Peu de conseils sur les désherbants écologiques

Quelques-uns seulement ont proposé des alternatives « vertes », comme des brûleurs de mauvaises herbes, ou l’utilisation de l’eau de cuisson des pommes de terre ou des pâtes pour éliminer les végétaux indésirables. 

Pour un contrôle plus strict

Dans 48 des 54 magasins spécialisés, les conseils laissaient largement à désirer ou n’étaient pas appropriés. Pourtant, depuis 2015, tous les conseillers en jardinage doivent être titulaires d’une phytolicence, censée garantir de sérieuses connaissances sur le bon usage des produits et la législation belge. Mais, en pratique, cette attestation n’est qu’une mesure pour rien. Nous demandons au SPF Économie de resserrer les conditions de délivrance de cette licence et de surveiller plus étroitement l’application des obligations légales réglementant la vente de désherbants.

Voulez-vous éliminer les mauvaises herbes de votre allée pavée ou de votre terrasse sans utiliser de produits néfastes?

Tout ce que vous devez savoir se trouve dans notre dossier Éliminer les mauvaises herbes d'une allée pavée sans affecter l’environnement.

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