Première impression

A vélo sans souci avec un Swapfiets

08 février 2022

L’abonnement Swapfiets met à votre disposition un vélo solide et un service clientèle efficace en cas de problème. “Bicycle as a service” présente ses atouts.

Peut-être avez-vous déjà eu l’attention attirée par un vélo au pneu avant bleu. Il s’agit d’un Swapfiets, un vélo proposé en location par une entreprise qui en assurera la réparation en cas de problème. Voilà donc là un nouvel exemple de Mobility as a Service – MaaS ou Mobilité comme service – où vous n’êtes pas propriétaire de votre moyen de transport. Notre expert a essayé un Swapfiets pendant quelque temps, et il n’a pas manqué de tester aussi son service d’assistance.

Un vélo électrique pour 50 € par mois

Swapfiets vous offre le choix entre trois formules de location d’un vélo. Vous pouvez vous procurer un vélo de ville classique pour 18,90 € par mois, un vélo électrique pour 49,90 € et un autre e-bike de niveau quelque peu supérieur pour 75 € par mois. Nous avons opté pour la formule intermédiaire, le nouveau Power 1. Après avoir introduit notre demande en ligne, nous avons effectué un premier paiement et nous avons convenu d’aller prendre possession de notre vélo dans un magasin Swapfiets à proximité de chez nous. Cette solution n’est possible que dans certaines villes (estudiantines). Le vélo peut être livré à domicile, précise le site internet, mais seulement “dans nos zones de service”. Bref, si vous habitez trop loin, peut-être l’abonnement ne vous sera-t-il pas accessible ou ne pourrez-vous pas profiter d’une partie du service.

Le Power 1 est un vélo à une seule vitesse équipé d’une batterie censée assurer une autonomie de 80 km. Manifestement, c’est un vélo de bonne qualité, solide, sans fantaisie, avec un éclairage fixé solidement au cadre, un cadenas sérieux, une béquille et un frein torpédo (actionné en pédalant en arrière). Le Swapfiets se veut clairement un vélo robuste, sans éléments risquant de se détacher ou susceptibles d’être manipulés, qui vous amènera rapidement et en sécurité d’un point A à un point B, et vice-versa de préférence. Cet objectif semble atteint.

Le Swapfiets donne une impression de robustesse, avec peu d'éléments démontables et des câbles autant que possible intégrés dans le cadre et sécurisés.

Basique sur le plat, pénible en côte

Comme il s’agit d’un vélo assez basique, le manque de certaines fonctions se fait parfois sentir. “A commencer par le fait que le vélo n’a qu’une seule vitesse”, relève Steve Mestdagh. “Même si le rapport de vitesse a été bien choisi et n’est ni trop facile ni trop dur pour rouler agréablement dans la plupart des circonstances, on ne dispose quand même que d’une seule vitesse. Et on doit donc se débrouiller avec cette vitesse unique en côte également, où cela devient quand même assez pénible.” Il faut également enclencher l’assistance à chaque départ. Avec d’autres vélos, ceux avec un moteur Bosch par exemple, l’intervention de l’assistance est automatique. “Mais aussi, cela vous permet de décider de vous passer de cette assistance quand elle n’est pas nécessaire”, note Steve.

Cette approche explique également pourquoi le vélo n’est proposé que dans une seule dimension. “Que vous fassiez 1,60 m ou que vous approchiez le double mètre, votre vélo sera le même, ce qui nous semble assez contestable”, considère Steve. “Nous sommes plutôt partisans de dimensions différentes, pour que vous ne deviez pas faire toutes sortes d’adaptations pour régler le vélo à vos mesures.” Le porte-bagages à l’avant est sympathique, mais pas toujours pratique, par exemple pour fixer une sacoche de vélo. La poutre diagonale aboutissant assez haut sur la tige de selle est un peu gênante pour se mettre en selle.

Le tube oblique monté au-dessus du tube de la batterie gêne un peu la mise en selle.

Nouvelle selle gratuite

Voilà donc pour le vélo. Mais qu’en est-il du service inclus dans l’abonnement mensuel ? Pour en avoir le cœur net, nous nous sommes fait “voler” la selle du Swapfiets. Nous l’avons signalé par téléphone, et nous avons obtenu assez rapidement un rendez-vous pour une réparation à domicile, dès le lendemain.
Trois minutes à peine après l’heure fixée pour le rendez-vous, on a vu apparaître le réparateur sur un Swapfiets avec une remorque portant deux autres Swapfiets. La nouvelle selle a été rapidement montée, et la facture se montait à 15 €, selon le technicien. Il avait d’abord été convenu que l’intervention serait gratuite, et nous n’avons finalement pas reçu de facture. Excellent service, donc ! Il va de soi que nous avons scrupuleusement restitué la selle “dérobée”.

1 500 € en cas de perte

Nous avons payé 49,90 € par mois pour le Swapfiets électrique avec une seule vitesse. Depuis lors, le tarif est passé à 59,90 €. Certes, c’est pas mal d’argent, mais pour ce prix vous avez un vélo de bonne qualité, robuste, et un excellent service de réparations. L’abonnement mensuel peut être résilié chaque mois, avec un préavis d’un mois. Si vous optez pour la formule Loyal, vous pouvez résilier après six mois. Avec Flexibel, c’est déjà possible après un mois, mais il y a des frais d’inscription.

Si quelque chose arrive au vélo, la note vous est présentée. La perte de la clé vous coûte 15 €, celle du chargeur 65 €. Le vol ou la perte de la batterie est facturé 350 €. Si c’est le vélo lui-même qui a disparu, il vous en coûtera 1 500 €.

L’achat d’un vélo électrique plus ou moins comparable, mais avec des vitesses, représente facilement une dépense de 2 500 €. Pour ce prix, vous disposez donc pendant 40 bons mois d’un vélo convenable, sans soucis de réparation ou d’entretien.

Certaines dispositions imposées par Swapfiets n’en sont pas moins discutables. La société inflige par exemple une amende jusqu’à 2 000 € pour un “usage professionnel” du vélo. “C’est vraiment beaucoup d’argent, et Swapfiets n’explique nulle part comment il en est arrivé à ce montant”, souligne notre experte financière, France Kowalsky. “La disposition autorisant Swapfiets à augmenter ses tarifs sans que ses clients puissent résilier leur contrat de ce fait n’est pas légale non plus. Mais cette clause est en contradiction avec la possibilité de résilier l’abonnement chaque mois.”

Le vélo sans souci a son prix

Le Swapfiets est un bon exemple de “mobility as a service”, de «prise en charge», qui épargne tout souci au consommateur et s’inscrit dans la tendance consistant à préférer de plus en plus la location à l’achat. Le vélo est de bonne qualité, le service réparations rapide et impeccable. Si le tarif ne vous rebute pas, c’est donc certainement une option à envisager.

Si vous préférez acheter un vélo électrique plutôt que le louer, voyez ici les résultats de nos tests de moteurs d'e-bikes.

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