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Les aliments ultra-transformés sont-ils malsains?

18 septembre 2020

Céréales, chips, collations… Les produits ultra-transformés, vous en croisez tous les jours, parfois sans même le savoir. Qui sont-ils ? Comment les reconnaître ? Faut-il les éviter ? Explications.

Transformés et ultra-transformés, c’est très différent. Nombreux sont les aliments que nous consommons quotidiennement et qui ont subi une transformation : le pain complet, les légumes surgelés ou le yaourt, par exemple. Et ils sont totalement sains.

On parle d’ultra-transformation pour désigner des produits qui ont subi des traitements intensifs. Les processus industriels subis et l’ajout de substances sont tels que les ingrédients d'origine sont à peine reconnaissables. On y retrouve les boissons gazeuses, bonbons, biscuits, collations sucrées, chips, produits de viande transformés...

Pour tout savoir sur les aliments ultra transformés, consultez notre dossier.

Vers le dossier sur les aliments ultra transformés

Comment les reconnaître ?

La frontière est parfois mince et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Prenons, les pains par exemple : les pains industriels fabriqués uniquement à partir de farine de blé, d'eau, de sel et de levure sont des aliments transformés, tandis que ceux dont les listes d'ingrédients comprennent également des émulsifiants ou des colorants sont ultra-transformés. 

Pour y voir plus clair, fiez-vous à ceci :

  • La liste d’ingrédient est souvent (très) longue.
  • Parmi les ingrédients, certains sont difficiles à déchiffrer. Ils ne se trouvent pas dans notre cuisine : huile végétale hydrogénée, sucre inverti, sirop de glucose-fructose, maltodextrine, etc.
  • Présence d’additifs et d’arômes qui rendent le produit attirant : colorants, exhausteurs de goût, texturants, etc.
  • Marketing intensif ou du moins avec un emballage coloré et attrayant. 

Pouvez-vous en consommer à votre guise ?

Souvent prêt à l’emploi, avec une longue durée de conservation, un goût agréable et pour un prix relativement attractif : ces aliments ont de quoi séduire.
Malheureusement, ils se caractérisent souvent par une qualité nutritionnelle inférieure et sont associés à une incidence plus élevée de dyslipidémie (concentration anormalement élevée de cholestérol ou d'acides gras dans le sang) et à un risque plus élevé de surpoids, d'obésité et d'hypertension. De plus en plus d’études lient d’ailleurs certaines pathologies à ce mode d’alimentation. Selon les experts, ces produits sont donc à éviter autant que possible.

Mais comme souvent, tout n’est pas à jeter.  Certains aliments ultra-transformés sont sains. Les margarines, les laits végétaux natures ou certaines céréales petit déjeuner, par exemple, sont tout à fait équilibrés.

NOVA, SIGA ou Nutri-Score ?

Pour connaître le niveau de transformation d’un aliment, deux classifications ont été développées : le système NOVA, le plus utilisé, et le classement SIGA. Le système NOVA classifie les aliments en 4 groupes, du pas ou très peu transformé à l’ultra transformé. Le classement SIGA va plus loin dans la division et propose 7 groupes, du moins au plus transformé. L’utilisation de ces deux systèmes se fait conjointement. Ils sont complémentaires et ne se remplacent pas.

A côté de ces deux outils, vous vous référez sans doute aussi à l’Epi et à la pyramide alimentaire ainsi qu’au Nutri-Score. C’est parfait ! Il n’y a pas de choix à effectuer ici. Tous ces systèmes sont des outils complémentaires.

Il peut en effet arriver qu’un produit avec un profil nutritionnel pauvre (càd un mauvais Nutri-Score) atteigne un bon score SIGA grâce à son faible niveau de transformation. Et inversement. Car le Nutri-Score et les systèmes de classement des aliments ultra-transformés ne prennent pas en compte les mêmes critères.

La notion de transformation, bien que différente, est complémentaire au Nutri-Score qui réfère à la qualité nutritionnelle.

D’où l’importance de les utiliser de manière conjointe. Les produits à privilégier possèdent un bon Nutri-Score et SIGA/NOVA bas.