Ne vous fiez pas (uniquement) aux culottes menstruelles

Le concept est très simple : plutôt qu’une serviette ou qu'un tampon hygiénique, vous portez un sous-vêtement spécial pendant vos règles, que vous remplacez matin et soir. Pourtant, en pratique, aucun des modèles que nous avons testés n’est suffisant, surtout en cas de règles abondantes. 

Découvrez les résultats de notre test

Absorption décevante

La culotte menstruelle est constituée de plusieurs couches : une couche étanche à l’extérieur, une ou plusieurs couches absorbantes et une couche douce et respirante à l’intérieur. 

Source : Mamamani

Cette couche intérieure remplit en tout cas son objectif. Aucun des modèles testés ne donne une sensation d’humidité, ce qui aurait pu se révéler préoccupant avec ces culottes menstruelles. 

Nous serons moins positifs avec la couche absorbante. A en croire les emballages de tous les modèles, celle-ci serait suffisante pour faire face aux règles, même les plus abondantes. En effet, tous annoncent une capacité d’absorption correspondant à celle de 3 ou 4 tampons. En réalité, ces culottes n’absorbent que 10 ml au maximum, ce qui est comparable à l’absorption d’un peu plus d’un tampon de deux gouttes (6 à 9 ml) ou à l’absorption moyenne d’un tampon de trois gouttes (9 à 12 ml). Pour deux modèles, c’est même moins de 6 ml, soit la quantité absorbée par un mini-tampon. C’est certainement insuffisant pour tenir pendant 12 heures, surtout les jours où les règles sont les plus abondantes. Il faudrait pour cela que les sous-vêtements puissent absorber 20 ml sans problème, comme l’affirment d’ailleurs leurs emballages.

Tout doit être pris en compte

L’intérêt d’une culotte menstruelle dans votre cas dépend donc surtout de l’abondance de vos règles. Si les serviettes ou les tampons que vous utilisez actuellement ont une capacité d’absorption de trois gouttes ou plus, même les meilleurs modèles de notre test ne suffiront pas les jours où vos règles sont les plus abondantes. A ce moment, vous pouvez évidemment les combiner avec un tampon classique, mais où est alors leur intérêt au niveau écologique ? 

Ne perdez pas de vue non plus que, après usage, le sous-vêtement doit être systématiquement rincé à l’eau froide, jusqu’à ce que l’eau redevienne claire. Ce qui réduit donc son intérêt environnemental. Puisque les culottes menstruelles ne peuvent pas passer au sèche-linge, plusieurs sous-vêtements sont nécessaires sur toute la durée du cycle, de sorte qu’il faut un certain temps avant de pouvoir les réutiliser. Pour certains modèles, le budget peut sérieusement grimper, sachant que le prix d’une culotte varie entre 10 € et 55 €. 

Pour nous, les sous-vêtements menstruels nous semblent être un produit coûteux, qui, dans la plupart des cas, ne peut être utilisé qu’au début et à la fin des règles. Si vous cherchez une solution respectueuse de l’environnement, la cup menstruelle nous semble aujourd’hui une solution préférable.