Elections départementales et régionales : Claude Chirac, Gérald Darmanin, Guy Novès... quel score ont-ils obtenus ?

Plusieurs personnalités se lançaient pour la première fois dans l’arène politique, de la fille d’un ancien Président à un ex-sélectionneur du XV de France, quand d’autres, plus rompu à l’exercice, se sont aussi présentés devant les électeurs.

Première candidature pour la fille de l’ancien chef de l’État Jacques Chirac, Claude Chirac a remporté 70,6 % des voix dimanche soir. AFP/Thomas Coex
Première candidature pour la fille de l’ancien chef de l’État Jacques Chirac, Claude Chirac a remporté 70,6 % des voix dimanche soir. AFP/Thomas Coex

    Certains se frottaient au suffrage universel pour la première fois, d’autres ont été biberonnés à la politique depuis l’enfance. Tour d’horizon de leur résultat final aux départementales ou aux régionales 2021.

    Aux départementales

    Claude Chirac en Corrèze. Première candidature pour la fille de l’ancien chef de l’État Jacques Chirac, disparu en 2019, se présentait dans le canton de Brive centre, dernière terre d’élection, comme suppléante, de sa mère Bernadette. « C’est le canton où ma mère a achevé son engagement départemental. Commencer le mien ici, ça compte beaucoup pour moi. Cela fait sens », expliquait-elle début mai à La Montagne. En tandem avec Julien Bounie, conseiller municipal à Brive, Claude Chirac a remporté 70,6 % des voix dimanche soir, après avoir manqué de peu d’être élue dès le premier tour.

    Gérald Darmanin dans le Nord. Le ministre de l’Intérieur était en binôme dans le canton de Tourcoing-2 avec Doriane Bécue, qui lui a succédé à la mairie. Il caracole avec 64,4 % des voix.

    Sébastien Le Cornu dans l’Eure. Le ministre de la Cohésion des territoires, qui a présidé le département de 2015 à 2017, a rassemblé dans son canton de Vernon 81,11 % des suffrages.

    Raquel Garrido en Seine-Saint-Denis. L’ancienne porte-parole de la France insoumise portait la casquette LFI dans le canton de Bagnolet, où elle est conseillère municipale d’opposition au maire PS. Au premier tour, elle a récolté 25,57 % des voix, un score qui lui permettait de se maintenir, mais son binôme communiste, Tony Laïdi, a organisé le retrait. Garrido a hérité entre les deux tours de la 3e place, en Seine-et-Marne, sur la liste fusionnée EELV-LFI-PS. Elle fait partie des huit élus LFI qui siégeront à la région.

    Aux régionales

    Éric Dupond-Moretti dans les Hauts-de-France. Novice en matière d’élections, le ministre de la Justice a été envoyé en renfort pour barrer la route à Xavier Bertrand et conjurer la montée du RN. Tête de liste dans son Pas-de-Calais natal, il a accroché 8,67 % du jury, ne permettant pas de se maintenir au second tour. Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de l’Industrie, figurait en 46e position de sa liste.

    Alain Griset dans le Nord. Le ministre chargé des Petites et moyennes entreprises est 3e de la liste de Laurent Pietraszewski dans le Nord, qui a recueilli un piètre 10,17 %.

    Marlène Schiappa à Paris. La ministre de la Citoyenneté, habituée des scrutins parisiens, est tête de liste dans la capitale pour LREM, a obtenu 14,05 % des suffrages au premier tour et 10,06 au second.

    Gabriel Attal dans les Hauts-de-Seine. Le porte-parole du gouvernement était dernier de la liste conduite par Thierry Solère et Aurélie Taquillain, qui a obtenu 13,55 % des votes au premier tour et 11,08 % au second.

    Emmanuelle Wargon dans le Val-de-Marne. La liste portée par la ministre du Logement a fait presque pareil aux premier et second tours, 11,6 et 10,8 % des voix.

    Amélie de Montchalin en Essonne. Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques et tête de liste, elle avait obtenu 11,21 % au premier tour, pour atteindre 9,44 hier soir.

    Nathalie Élimas dans le Val-d’Oise. Moins connue des ministres en compétition, la secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire était tête de liste. Elle a été recalée avec 9,96 % au premier tour et 8,88 au second.

    Yannick Jauzion en Occitanie. Le joueur du Stade toulousain, ancien international, est n° 3 sur la liste pour le Tarn de la présidente PS sortante de la région Occitanie, Carole Delga. Essai transformé avec 53,03 % des voix au second tour.

    Guy Novès en Occitanie. L’ancien entraîneur du Stade toulousain et sélectionneur de l’équipe de France de rugby a joué la carte familiale, acceptant l’avant-dernière place sur la liste conduite par son fils Vincent Terrail-Novès. Soutenu par LREM, le maire de Balma n’a recueilli que 8,61 % des suffrages au premier tour.

    Florent de Kersauson en Bretagne. Le cofondateur de la mythique Route du rhum, frère d’Olivier de Kersauson, était tête de liste dans le Morbihan pour le Rassemblement national. Un choix qu’il explique par son « dégoût » des Républicains, pour lesquels il a voté « pendant quarante ans ». Malgré un vent peu porteur (13,2 % des voix), il fait partie des huit conseillers RN à la région.

    Périco Légasse dans le Centre-Val-de-Loire. Derrière le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau, le critique gastronomique était la tête de sa liste en Indre-et-Loire. Il est déjà conseiller municipal d’Azay-le-Rideau. Il a recueilli 15,7 % des suffrages.

    Philippe Ballard en Île-de-France. Tête de liste RN à Paris derrière Jordan Bardella pour la région, le journaliste a quitté LCI pour faire campagne. Audacieux pari dans la capitale où les candidats frontistes font peu recette. Il n’a d’ailleurs recueilli que 5,39 % des voix.

    Yves Bonnet en Normandie. L’ancien patron du contre-espionnage français, qui fut aussi préfet et député UDF, figurait sur la liste du RN Nicolas Bay, en cinquième position. Qui arrache 19,52 % des voix. Il devrait faire partie des 15 élus frontistes à siéger.

    Aurélie Filippetti dans le Grand-Est. L’ancienne ministre de la Culture de François Hollande - qui a soutenu son adversaire écologiste Éliane Romani - était tête de la liste « L’Appel inédit » (LFI, Générations, Place publique) dans le Grand-Est. Elle a remporté 8,3 % des voix du premier tour. Elle n’a pas trouvé d’accord avec Éliane Romani et n’a donc pas concouru pour le second tour.

    Florian Philippot dans le Grand-Est. L’ancien n° 2 du Rassemblement national a présenté des listes Les Patriotes, son parti créé en 2017. Le RN lui a opposé Laurent Jacobelli. Philippot, qui a capitalisé sur la pandémie, n’a décroché que 6,95 % des suffrages, pas assez pour se maintenir jusqu’au bout.

    Ben en Paca. L’artiste de 86 ans, connu pour ses phrases peintes sur toile, porte les couleurs d’Hervé Guerrera, leader du Parti occitan. Il figurait en 28e position de la liste dans le département des Alpes-Maritimes, qui affichait au premier tour un maigre 2,18 %.

    Marie-Caroline Le Pen en Île-de-France. N°2 sur la liste des Hauts-de-Seine pour Jordan Bardella, la sœur de Marine Le Pen a décroché 10,79 % des voix. L’aînée des trois filles de Jean-Marie Le Pen fera donc son retour dans l’hémicycle, à Saint-Ouen. Elle a été conseillère régionale d’Île-de-France de 1992 à 2004.

    Roland Jourdain en Bretagne. Le vainqueur de la Route du rhum en 2006 et en 2010, élu au conseil régional en 2015, figurait en 15e position sur la liste du président sortant Loïg Chesnais-Girard dans le Finistère. L’héritier de Jean-Yves Le Drian a obtenu 29,84 % des scrutins dans le Finistère.

    Jonathan Guémas en Bretagne. La plume d’Emmanuel Macron, celui qui écrit les discours du président de la République, est 4e sur la liste en Ille-et-Vilaine du candidat soutenu par LREM Thierry Burlot. Il a accroché 14,75 % des voix exprimées dimanche soir. Mais Burlot obtenant neuf sièges au conseil régional, Jonathan Guémas ne devrait pas rejoindre ses bancs.

    Lucie Lucas en Bretagne. La comédienne, héroïne de la série « Clem » de TF 1, très engagée pour l’écologie, avait rejoint la liste de Daniel Cueff en 14e position pour les Côtes-d’Armor, position non éligible. Elle a quitté « Bretagne ma vie » après que Cueff a fusionné avec le président sortant de la région Loïg Chesnais-Girard (PS). Engagé en Ille-et-Vilaine, le chef Olivier Roellinger a lui aussi fait défection après ce ralliement, de même que la navigatrice Anne Quéméré qui, tête de liste pour le Finistère, avait obtenu moins de 7 % des voix.