Régionales en Bretagne : guerre froide entre le dauphin de Le Drian et le candidat de LREM

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, voit deux de ses protégés s’affronter en Bretagne. D’un côté son dauphin et président sortant de la région, Loïg Chesnais-Girard, de l’autre Thierry Burlot, appuyé par En Marche et soutenu par Richard Ferrand.

Situation cornélienne. Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale et figure de la majorité, soutient  le candidat LREM face à un socialiste à qui Jean-Yves Le Drian avait passé la main à la tête de la région./PhotoPQR/Le Télégramme/Le Mensuel
Situation cornélienne. Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale et figure de la majorité, soutient le candidat LREM face à un socialiste à qui Jean-Yves Le Drian avait passé la main à la tête de la région./PhotoPQR/Le Télégramme/Le Mensuel

    La campagne des régionales se tend sérieusement en Bretagne. « Une histoire de druides compliquée », plaisante un macroniste. Qui tourne à la tragédie cornélienne depuis que deux héritiers de Jean-Yves Le Drian, figure tutélaire de la région, se disputent le fauteuil que le ministre des Affaires étrangères a occupé pendant plus de neuf ans.

    D’un côté, il y a le président sortant Loïg Chesnais-Girard, resté socialiste mais à qui le chef de la diplomatie avait passé la main en toute confiance après son entrée au Quai d’Orsay à la suite de son ralliement à Emmanuel Macron en 2017. De l’autre, son vice-président (ex-PS) à la région, Thierry Burlot, adoubé fin mars par En Marche, le MoDem et l’UDI. Un ancien allié devenu concurrent, soutenu activement par le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, lui aussi élu régional.