Abstention, manque d’assesseurs, double scrutin... en Ile-de-France, des élections régionales et départementales pas comme les autres

Organisés post-confinement, ces deux scrutins des régionales et des départementales ont provoqué des complications pour les communes, dont les bureaux de vote étaient peu fréquentés.

Mantes-la-Jolie, ce dimanche. Dans les bureaux de vote, les électeurs étaient invités à voter d'abord aux départementales, puis aux régionales, dans des urnes et avec des enveloppes différentes. LP/Mickael Sizine
Mantes-la-Jolie, ce dimanche. Dans les bureaux de vote, les électeurs étaient invités à voter d'abord aux départementales, puis aux régionales, dans des urnes et avec des enveloppes différentes. LP/Mickael Sizine

    C’est un jour d’élection qui ressemble à aucun autre. Deux scrutins - les départementales et les régionales - sont organisés ce dimanche, une tâche difficile post-confinement, avec une logistique particulière pour les communes d’Ile-de-France et de l’Oise. Car qui dit deux scrutins dit deux urnes et souvent le double d’isoloirs. S’ajoute à cela la nécessité de respecter les règles sanitaires. Un contexte inédit qui, avec la météo estivale de surcroît, explique en partie l’abstention record.

    « Voter pour qui, pour quoi ? » Les yeux se froncent quand on parle élection à ce bouliste, venu sur île aux Dames de Mantes-la-Jolie (Yvelines) pour jouer avec un ami. Pour cet abstentionniste, « déçu par la politique depuis quarante ans », il n’était pas question d’aller voter ce dimanche. Un peu plus loin, sur un banc du parc, Belkacem est moins catégorique. « J’ai toujours voté mais cette fois-ci, je ne sais pas », admet cet habitant de Buchelay, peu motivé par le scrutin. Installé avec un ami à l’ombre d’un arbre, il préfère profiter du soleil et s’ouvre une bière : « En plus, c’est mon anniversaire aujourd’hui, j’ai 75 ans. »