Le contre-projet des salariés sauverait 200 emplois

Le contre-projet des salariés sauverait 200 emplois

    Les salariés de Faurecia passent à l'offensive. Alors que l'équipementier automobile veut supprimer un tiers des postes sur son site de Brières-les-Scellés près d'Etampes, des salariés défendent un contre-projet pouvant sauver 200 emplois. Défilant ce matin dans les rues d'Etampes, ils présenteront leur proposition au député-maire UMP, Franck Marlin, et au sous-préfet.

    Spécialiste du siège automobile, le site Faurecia se meurt. L'usine de production a fermé l'an dernier. Aujourd'hui, ce sont les services généraux et la recherche et développement qui sont menacés. Touché par la crise, Faurecia sièges automobiles prévoit de supprimer 1 215 des 5 000 postes de ses 10 sites français. A Brières, 405 des 1 200 salariés devront partir.

    « Au lieu de tout concentrer au même endroit, la direction parle de travailler en réseau », attaque Emmanuel Pioche, représentant CFDT, le principal syndicat du site. « Pour un prototype, l'armature serait faite en Pologne, garnie en Allemagne et gérée par mails par un chef de projet en Normandie. Ce n'est pas cohérent ! » D'autant, continue la CFDT, que cette réorganisation sera coûteuse. Outre le coût du plan social, il faudra déplacer les machines, former des gens, mais aussi payer les allers et retours des prototypes et des ingénieurs.

    Face à ce plan, les syndicats et élus du personnel proposent de renforcer la recherche et l'innovation à Brières et avancent deux axes de travail : un siège plus écolo, facile à recycler et plus sûr, capable d'absorber les chocs. « Il faudra toujours des sièges, rappelle Jean-Marc Judic, élu du personnel CFDT. Ce n'est pas comme un pot d'échappement qui devient superflu dans les voitures électriques. » Le contre-projet prévoit la suppression de « seulement » 205 emplois à Brières. Et sur les trois ans à venir, il ne coûterait que 3 Mâ?¬ de plus que le plan de la direction. Une goutte d'eau comparé aux 7,8 Mdsâ?¬ d'aides promis par le gouvernement aux constructeurs automobiles. Parmi les bénéficiaires, on trouve d'ailleurs Peugeot SAâ?¦ actionnaire à 70 % de Faurecia.