Fermeture annoncée de la crèche familiale

Fermeture annoncée de la crèche familiale

    La creche familiale de Saint-Germain-lès-Corbeil va fermer ses portes. Les 6 assistantes, qui gèrent aujourd'hui 18 enfants, se sont réunies hier avec leur direction pour savoir de quoi sera fait leur avenir. La structure, gérée par la Croix-Rouge mais subventionnée par la mairie, fonctionnera en effectif réduit dès septembre, avant son arrêt en décembre. Les assistantes ont appris la nouvelle de la fermeture au milieu du mois d'avril dernier.

    A terme, elles seront licenciées. La mairie compte, en remplacement, construire un nouveau local de 60 places à Saint-Pierre-du-Perray, réunissant toutes les communes du secteur (Saintry, Etiolles, Tigery, Morsang-sur-Orge). Vingt-deux places seront attribuées pour Saint-Germain-lès-Corbeil. Problème : La construction de ce nouveau bâtiment commence tout juste. Il ne sera pas livré avant la fin du premier semestre 2010. « Que vont devenir nos enfants ? » s'inquiète un parent.

    « Les parents devront aller dans le privé »

    « Il y aura une période délicate entre la fin de la crèche familiale et la mise en place de la nouvelle structure », acquiesce Jean-Pierre Marcelin (DVD). Aucune inscription pour une place en crèche ne sera également enregistrée en septembre par la commune. « Il y a actuellement 50 demandes sur liste d'attente ! Faire garder ses enfants va devenir impossible », se désole une assistante maternelle. Les raisons de cette situation sont financières. Actuellement, la commune paye chaque année 270 000 â?¬ pour la crèche familiale. « Cela correspond au coût de nos 750 enfants dans nos écoles ! Avec la nouvelle structure, cela sera moitié moins cher », précise le maire. Autre problème, le financement du nouveau bâtiment, pour un coût supérieur à 2 millions d'euros, a déjà démarré. La commune ne peut assurer les deux dépenses.

    « Les parents qui n'auront pas trouvé de places devront aller dans le privé », lance Jean-Pierre Marcelin. « J'ai des familles qui gagnent peu d'argent. Elles vont se retrouver à l'aide sociale. C'est désolant », craint une assistante sociale.